Pour la majorité des femmes, un échec est dû à un manque de talent

Echec et crainte de manque de talent chez les femmes

L’échec des femmes serait dû à u manque de talent?

Cette affirmation est issue d’une vaste étude publiée dans la revue Science Advances, qui a été réalisée dans 72 pays dans le cadre du dispositif international PISA[1], et qui porte sur 500 000 jeunes âgés d’au moins 15 ans.

Il a été demandé aux étudiants de PISA 2018 d’indiquer dans quelle mesure ils étaient d’accord avec la déclaration suivante les concernant : « Quand j’échoue, j’ai peur de ne pas avoir assez de talent. » Pour les pays de l’OCDE, alors qu’un peu moins d’un garçon sur deux (47 %) est tout à fait d’accord ou d’accord pour dire que lorsqu’ils échouent, cela leur fait craindre de ne pas avoir assez de talents, 61 % des filles confirment cette affirmation.

Expérience : La réussite est un motif de fierté et les échecs un motif de frustration

Et elle me rappelle cette phrase de Maya[2] en séance : « je n’ai aucun talent ». Ces mots viennent confirmer le résultat de l’enquête. Ils m’ont étonnée sur le coup, car Maya, qui avait commencé sa vie professionnelle sans diplôme du supérieur avait fini sa carrière comme manageuse dans une prestigieuse entreprise nationale. Elle a quitté son emploi par manque d’opportunité de promotion. Aussi, elle disait ne pas se sentir fière de ce qu’elle avait accompli. Pour elle, « pour pouvoir être fière il faut accomplir les choses du premier coup ».

Le problème est que les personnes décrites comme brillantes et vouées à réussir sont le plus souvent des modèles masculins

La réalité c’est qu’aujourd’hui, les femmes sont plus nombreuses dans l’enseignement supérieur que les hommes. Le pourcentage des femmes sur le marché du travail dans les pays de l’OCDE est de 40% pourtant il subsiste un plafond de verre qui se traduit par des inégalités salariales. Par exemple :

  • Ce sont les hommes qui occupent les domaines de travail les plus rémunérateurs.
  • Seulement 5% des directeurs généraux sont des femmes

Ce que nous montre cette étude est que le stéréotype de la personne « brillante » est masculin. Cela peut créer autocensure et une exclusion de certains profiles féminins pour des postes donnés. Pour faire claire, on imagine qu’une personne dotée du talent nécessaire pour un poste de direction donné est un homme. La conséquence est que l’on s’intéresse plus particulièrement aux candidatures des hommes.

…Et l’éducation contribue aux stéréotypes de genres

Le talent c’est une capacité particulière par laquelle on se démarque. C’est souvent les autres et nos proches qui nous la font remarquer. Or cette études démontre que les parents sont deux fois plus enclins à s’informer sur Google sur les talents de leurs fils que sur les talents de leur fille. Bref cela revient à attendre des garçons qu’ils soient talentueux et réussissent. Dès lors, les jeunes hommes attribuent leurs échecs, ou absences de réussites plus souvent à des causes extérieures. Par exemple la cause extérieure peut être la malchance.

Selon l’étude, les normes de genres sont profondément enracinées

L’étude établit qu’il est peu probable que le plafond de verre disparaisse à mesure que les pays se développent ou deviennent plus égalitaires entre les genres. « La catégorisation par sexe est trop profondément enracinée en tant que système de création de sens relationnel pour que les gens tolèrent une perturbation sérieuse, et le rapprochement des mondes des hommes et des femmes, l’affaiblissement des normes de genre traditionnelles et des rôles en matière d’éducation et de main-d’œuvre, ainsi que la participation politique (…) ». Pour résumer, les normes de genres ne sont pas près d’être abolies.

Ce qu’indique donc ce rapport c’est que les notions de réussites ou d’échecs sont elles aussi genrées. En effet, comme vue dans cette étude, on n’intériorise pas de la même manière les effets d’un échec que l’on soit une femmes ou un homme. L’échec est beaucoup plus susceptible de nous affecter en tant que femme, il créé de la frustration.

Le point positif c’est qu’il n’y a jamais d’échec lorsque l’on tente quelque chose. En effet tenter c’est avoir un objectif tout en sachant que l’issue est incertaine. C’est avoir réussi à lever nos blocages pour aller de l’avant. On en parlera plus en avant mais pour l’heure je te propose l’exercice du bocal de confiance.


[1] Programme International pour le Suivi des Acquis des Élèves

[2] Le prénom a été changé

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