• La trahison : comment se remettre de la rupture de confiance, et comment éviter de se trahir soi-même

    Il est souvent difficile de se remettre de la trahison de la parole donnée, ou de la violation d’un pacte tacite ou express, c’est-à-dire la rupture d’un lien de confiance. Il y a ainsi de grands bouleversements ou des ruptures plus ou moins fracassantes qui façonnent notre existence. Si ces ruptures sentimentales ou amicales façonnent nos chemins de vie et viennent modifier les piliers de notre existence, il faut admettre que la notion de trahison est souvent liée à la notion de confiance, en oubliant que l’on peut trahir soit même.

    En effet, si l’on peut se sentir trahie par un proche ou par quelqu’un que l’on porte en estime, nos actes peuvent décevoir. Que l’on agisse avec un sentiment de justice ou la conscience de décevoir l’autre, que l’on comprenne la réaction de son interlocuteur, ou non, on peut trahir soi-même. Ainsi, je repense à cette personne, que je nomme Julie et qui voulait s’éloigner d’une amie qu’elle pensait toxique. Elle l’a quittée sans ménagement après une violente dispute. Elle pensait agir au plus juste de ses intérêts, et a généré un sentiment de trahison chez son amie. En effet, comment avait-elle pu rompre le lien qui les unissait aussi abruptement ?

    La rupture de cette relation relevait pour elle des tensions générées entre la préservation/la recherche de son bienêtre, et la loyauté qui l’unissait à cette personne. Alors que son amie lui rétorque « comment peux-tu me faire ça après tout ce que j’ai fait pour toi », Julie me dit se sentir en phase avec son ressenti.  En effet, Julie ne se sentait plus en phase dans cette relation, et la laisser s’enliser n’était à ses yeux pas preuve d’amitié et de loyauté envers son amie.

    Ce que tu peux noter est que l’acte d’émancipation de Julie, qui portait les marques de la trahison pour son amie contenait en lui les germes de la condamnation morale. En effet « comment avait-elle bien pu lui faire ça » ? Cependant, trahir c’est souvent peser le pour et le contre, et trouver ses intérêts supérieur au maintien d’une relation saine, ou alors c’est se tromper en pensant que l’autre pourra comprendre et pardonner.

    • Ainsi, avant de culpabiliser d’un acte incompris, le mieux est de se demander s’il a servis nos intérêts sans trop grand préjudice à la relation ou à la communauté ou à la personne avec laquelle je suis en relation de confiance.
    • C’est aussi de se demander s’il a été utile à notre développement personnel (par exemple, cas de relation toxiques, de démission après un burn out, etc.)

    Ainsi, il ne s’agit pas dans ce billet de porter un jugement sur l’acte de trahison mais de se demander s’il est juste pour moi, sans porter de torts excessifs à l’autre ou à la communauté.

    Trahir, peut nous conforter dans nos décision comme peut mener à regretter notre décision mais quel que soit le contexte, ou « l’élégance » dans la rupture c’est indubitablement faire un choix…celui de s’affirmer face à l’autre lorsque ‘une situation ne nous convient plus.

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