• La force des émotions : Briser les normes et reconnaître l’importance de notre vécu émotionnel

    « Sois raisonnable ! », « Ne pleure pas, reste digne » etc. voilà ce que nous pouvons nous dire à nous même lorsque nous recevons une décharge émotionnelle importante. Dû à notre éducation, pour beaucoup, on a le vieux rêve de ne rien éprouver, surtout les émotions négatives. Il faut être serein.e. Or, accompagner une personne en coaching, c’est la prendre dans son individualité avec sa carte du monde, c’est-dire la façon dont elle s’appréhende, sa façon de penser ses relations, son rapport aux autres, etc.

    Sans rentrer dans l’éternel débat de avoir si le femmes sont plus émotionnelles que les hommes, je me demande simplement si: reniées et refoulées, en quoi nos émotions sont-elles utiles ?

    Il y a la pression que l’on se met

    On voudrait se sentir « serein.e», c’est-à-dire pouvoir réguler nos émotions pour que celles-ci ne nous affectent pas, malgré les difficultés que nous pouvons rencontrer sur notre chemin. Le bonheur souvent venté pourrait être comparé à l’impassibilité, on ne ressent aucunes émotions négatives car elles sont mauvaises.

    Aussi, montrer ses émotions, c’est dévoiler ses faiblesses, là où le bât blesse…parce que souvent l’émotion est douloureuse et qu’elle révèle notre intimité. Elle peut nous chambouler psychiquement comme physiquement :

    • Physiquement : mal de tête, stress, sensation d’oppression, sidération, maux intestinaux
    • Mentalement : Parce que nous rêvons d’une vie fluide et sans tracas

    Cependant, vivre, apprendre, c’est faire des expériences, et les émotions nous permettent de les percevoir en trois dimensions, d’appréhender notre monde sous tous ses aspects. Par exemple, je me sens triste parce que quelque chose me manque ou me blesse, donc qu’une situation est à changer ou à accepter. Je saurai qu’il faut surpasser la situation que si je reçois ce signal dérangeant.

    Puis la pression sociale

    L’époque qui est à l’individualisme, à la réussite et au culte de l’image triomphants, veut que nous restions maîtres de nous-même. Cette situation engendre à mon sens des risques psychosociaux comme la dépression car nous nous retrouvons seuls, sourds et muets face à l’impression de ne pas réussir comme il faut ou comme il le faudrait. Or, si se faire accompagner c’est s’orienter vers une recherche de solutions, les émotions nous renseignent quant à l’état d’esprit de la personne et sa façon d’interagir avec son monde…on ne peut pas faire sans elles.

    Pourtant nos émotions nous interrogent

    Les émotions dérangent. On s’interroge souvent dans son for intérieur sur nos émotions de peur, de colère, de tristesse et de joie : ma peur est-elle fondée, ma colère justifiée ou ma tristesse légitime ? Souvent comprimées, elles sont pourtant le canal de nos états d’âme et nous signifient comment réagir face à la menace ou au danger par exemple. A titre d’illustration, la tristesse ne nous dit-elle pas que nous avons besoin d’un temps d’arrêt pour penser/repenser une situation ?

    Si elles relèvent de la sphère personnelle, la plus part du temps on fait tout pour refouler les émotions, elles nous dérangent car elles interrogent notre intime. Pourtant, les exprimer permet de définir le périmètre de nos satisfactions comme de nos peurs, de nos frustrations, de nos colères etc. Accueillir nos émotions est le meilleur moyen de comprendre nos défis ou nos objectifs, que ces derniers soient grands ou petits.

  • Femmes et conflit de valeurs au travail : comment exprimer son mécontentement pour agir sur son quotidien professionnel ?

    J’ai retrouvé une vieille revue de développement personnel qui faisait écho à des discussions que j’ai eu dans mon entourage. Doit-on exprimer son mécontentement au travail ? Cette revenue n’y va pas par quatre chemins. « On doit se changer soi avant de vouloir changer le monde ». J’ai parfois lu que le développement personnel ébêtait ses lecteur.rices, car il nous poussait à éteindre notre colère, nos désaccords. A la lecture de ces lignes, on peut facilement tomber d’accord. Sans être aussi extrêmes que cette revue on peut se demander si faire la paix avec soi-même c’est éviter le conflit et l’opposition ?

    Et que fait-on à sa mesure devant les injustices criantes de la pénibilité du travail ? Quand on sait que 37% des actifs occupés disent qu’iels ne pourront pas tenir leur poste jusqu’à la retraite, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle, comment fait-on pour négocier le quotidien ?

    Les femmes plus souvent soumises au conflit de valeurs au travail

    Elle est passée relativement inaperçue, mais la DARES[1] a publié une étude en janvier 2023 intitulée « Conditions de travail et mixité : quelles différences entre professions, et entre femmes et hommes ? » On y apprend sans surprises que les femmes exercent plus souvent des métiers de service, qui les exposent à des contraintes d’organisation du temps de travail, à des exigences émotionnelles et/ou une faible possibilité de décision. Mais dans les métiers mixtes, et dans les métiers à forte présence féminine ou masculine, les femmes sont les plus exposées à tout type de risque. Elles sont aussi plus confrontées que les hommes aux conflits de valeurs et à un manque d’autonomie et, à durée de travail identique. Cette étude montre qu’elles sont aussi soumises à un travail intense et à un manque de soutien et de reconnaissance. Ces salariées sont exposées à de multiples risques physiques et psychiques.

    Les femmes ont très peu de marge de manœuvre pour gérer le quotidien professionnel donc personnel

    En tant que professionnelle de l’accompagnement, ce que je retiens de ce rapport, c’est que :

    • Les femmes, souvent maîtresses de foyer, ont besoin de pouvoir gérer leurs obligations. Pourtant, elles ont des emplois moins flexibles que les hommes et moins soumis à la possibilité de décision. Or quelquefois, il suffit d’une heure de travail en décalé pour pouvoir se rendre chez le médecin.
    • L’exigence émotionnelle, c’est par exemple devoir faire face à un client en colère. C’est prendre sur soi pour pouvoir le ramener au calme et l’orienter. C’est porter la politique de l’entreprise et ses incohérences possibles devant le client.
    • Le conflit de valeur c’est se demander « qu’est-ce que je fiche là ? », « Je ne serais pas mieux à un autre poste ? »

    Face à ces injustices professionnelles, il est donc nécessaire d’exprimer son mécontentement

    Ce que je vois en tant que professionnelle de l’accompagnement c’est que les femmes gèrent souvent ces situations en entamant un travail sur soi pour pouvoir changer leur monde. J’ai pu sentir la cocotte minute monter en pression et être contactée avant qu’elle n’explose : comment je gère mes nouvelles demandes professionnelles ? Comment je gère le temps en plus que cela demande ? Comment je gère le foyer ? Ou/Et ma vie de femmes dans tout ça ? La question est n’est pas directement celle de l’expression de son mécontentement, mais celle du changement. Et si l’on prenait les choses à l’envers, comment exprimer son mécontentement à sa hiérarchie pour changer son quotidien professionnel ?

    • Pour être mieux écoutée ?
    • Pour envisager l’hypothèse d’un départ dans la douceur ?

    Bref, avant de changer d’environnement, il peut être bon d’agir sur le contexte actuel. Avant de lire ce qui suit, exprimer son mécontentement à sa hiérarchie c’est un peu du politique donc il ne s’agit pas de rentrer en opposition 🙂

    Comment exprimer son mécontentement sans opposition ?

    Je te donne la technique : le feedback bien sûr !

    • Dire les Faits
    • Décrire les effets qu’une action donnée a eu sur toi, ton organisation, ton travail
    • Expliquer l’émotion que l’on en ressentit
    • Formuler une demande claire
    • Réfléchir à un plan d’action

    Étape 0 : Amener le sujet

    Énoncer deux faits positifs, le fait négatif et un fait positif

    « Je suis heureuse des nouvelles responsabilités que tu m’as données (1). Merci pour cette marque de confiance (2). Néanmoins, je crois qu’il serait bon de parlais de la gestion des urgences (3) pour que nous puissions continuer à obtenir nos bons résultats et plus (4).

    Étape 1 : Dire clairement les faits en début d’entretien

    Pour faire un feedback, il faut que tu t’appuies sur des faits précis. Par exemple « J’ai noté que tu m’as envoyé des mails urgents à 20h00 le 1er avril, le 20 avril puis le 5 mai ». Le but est que ton interlocuteur.rice ne puisse pas les réfuter ou les balayer d’un revers de main.

    Étape 2 : Décrire l’action qui a posé un problème

    Que se passe-t-il si les choses continuent comme cela ? Ou au contraire, qu’est-ce qui se passe si les choses ne continuent plus de cette façon ? Quel est l’impact éventuellement, négatif ?  Par exemple « il est difficile pour moi de traiter cette action à l’heure indiquée, en dehors des heures de travail. Le risque est de mal gérer le dossier. »

    Étape 3 : Dis ce que tu ressens

    L’émotion vient humaniser le propos, comme pour créer un lien, un contrat moral. Par exemple : « Je me suis sentie impuissante à la réception du mail à 20h00, je me suis demandée comment j’allais gérer le dossier client ». L’émotion souligne ce que cela a comme impact sur toi. Qu’il soit positif ou moins positif.

    Étape 4 : formule ta demande clairement

    Ce qui est important, c’est de faire une demande claire de ce que tu proposes à la personne de continuer à faire ou de faire différemment. Sois clair dans ta demande. « Pour la suite, j’aimerais être informée des urgences plus à l’avance afin que je puisse m’organiser et y répondre au mieux ».

    Étape 5 : Proposer à un plan d’action

    L’important, à la fin d’un entretien de feedback, c’est que toi et taon boss soyez d’accord sur le plan d’action : « Je te propose de m’envoyer les demandes urgentes le matin afin de pouvoir prioriser les actions dans ma journée ».

    Donc faire la paix avec soi-même c’est pouvoir et savoir s’exprimer pour tâcher de changer son quotidien. Le feedback est une technique puissante. Essaye le feedback et s’ils n’entendent pas c’est qu’il est peut-être temps de songer à partir ailleurs.


    [1] Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (DARES). C’est « la direction du Ministère du Travail qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ».

  • Femmes et ambitions : Les questions à se poser pour atteindre ses objectifs tout en trouvant un équilibre de vie satisfaisant

    Le but de cet article ? Déculpabiliser par rapport à ses envies, ou intentions personnelles. Je le ressens profondément, la vie d’une femme est soumise à beaucoup de dualités : souvent choisir entre vie professionnelle et vie personnelle, entretenir la stabilité du foyer ou se lancer dans une reconversion professionnelle épanouissante. Existe aussi l’inquiétude de ne pas rentrer dans la voie socialement établie. Or, l’ambition dans tout cela, c’est quand on est mue par une cause – quelque qu’elle soit- qui nous touche puissamment et que l’on sait que l’on devra faire des choix nous poussant parfois à sortir des sentiers. Pour résumer, l’ambition peut pousser à faire des choix pas toujours évidents, et c’est en ça qu’elle nous révèle.

    L’ambition c’est de vouloir ardemment réussir dans la voie choisie. Ainsi, il s’agit d’atteindre un objectif auquel on tient beaucoup. Cependant je note que la notion de réussite est propre à chacune :

    • Obtenir une promotion
    • Créer son activité
    • Développer son entreprise
    • Reprendre confiance en ses atouts professionnels
    • Etc.

    L’ambition d’un mode de vie plus sain pour nous

    Et en y regardant de plus près, souvent, le but est de passer du temps de qualité avec les siens, de pouvoir subvenir à leurs besoins, de trouver un équilibre vie professionnelle-vie personnelle, etc. La réussite c’est souvent de trouver un épanouissement. Sphère professionnelle et sphère personnelle sont étroitement imbriquées. En fait, l’ambition c’est de pouvoir formuler ses désirs personnels en oubliant la peur et les injonctions de l’entourage. Être ambitieuse c’est vouloir révéler ses forces. Quels sont les éléments d’une ambition saine ?

    La notion d’ambition est extrêmement personnelle

    Souvent être ambitieuse c’est oublier d’être raisonnable. La raison c’est la voix des autres qui nous dit d’être prudentes, mais ce sont aussi nos petites pensées qui nous disent que l’on ne va pas réussir. Réussir dans ses ambitions nécessite de sortir des schémas préétablis de la réussite et de s’écouter. Cela revient à ne pas confondre prestige et réussite. Si l’envie de prestige peut être une ambition réussie, toutes les réussites ne renvoient pas à la quête de prestige. Le prestige est ce néon extrêmement puissant qui traduit notre quête de reconnaissance sociale. Bref, la notion d’ambition est propre à chacune, à nos aspirations et à notre parcours de vie.

    Le contexte personnel peut faire taire l’ambition professionnelle, notamment pour une femme

    Pour cela il faut avoir le contexte adéquat. L’ambition peut être brisée par le contexte personnel tel que la violence psychologique, domestique ou au travail par exemple. L’ambition c’est comme une plante que l’on arrose et elle naît donc dans un contexte propice. Il faut un terrain fertile. Cela ne veut pas dire que le « manque d’ambition » est voué à durer toute une vie, seulement qu’il y a des moments dans la vie où l’on a d’autres priorités. Ceci parce que l’on est happé par les contraintes ou les évènements du quotidien. Par exemple il est rare qu’une maman qui vient d’accoucher pense à sa prochaine promotion professionnelle, à ce moment-là son ambition personnelle, celle qui prend le dessus, sera le bien-être de son nouveau-né. Le désir d’ambition traduit un désir de franchir un nouveau palier dans la vie professionnelle notamment.

    L’ambition des femmes est encore tabou, on échange peu dessus

    Une étude menée par Professionnal Women’s Network en 2018 établit que les femmes déclarent avoir l’ambition, et ceci, autant que les hommes : 88% des femmes (91% des hommes). Cependant, les femmes légitiment davantage l’ambition pour les hommes que pour elles-mêmes. En effet 64% des femmes pensent que c’est un moteur très important pour la carrière des hommes, alors qu’elles sont seulement 38% à déclarer l’ambition moteur très important pour la carrière des femmes. C’est presque deux fois moins ! C’est à se demander si l’ambition des femmes n’est pas un tabou social, et/ou personnel.

    Il faut oser en parler !

    Cependant, elles déclarent ainsi unanimement à 73% que les femmes ne sont pas assez ambitieuses, mais peuvent établir ce qui leur manque pour développer leur ambition :

    • Confiance en soi (56%)
    • Assertivité (oser 50%, savoir m’imposer 35%),
    • Réseau (42%) et
    • Mentor (34%)

    Pour résumer l’ambition, c’est la confiance en soi et elle nécessite d’aller vers l’autre, de se construire les relations qui nous ressemblent.

    En somme, l’ambition professionnelle est un moteur puissant qui pousse les femmes à atteindre leurs objectifs et à trouver leur épanouissement. Mais la réussite est subjective, et propre à chacune. Il est donc essentiel de se fixer des objectifs qui correspondent à nos aspirations profondes, et de ne pas se laisser influencer par les attentes de notre entourage ou de la société. En travaillant sur nos peurs et en formulant nos désirs personnels, nous pouvons trouver l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et atteindre la réussite qui nous correspond vraiment. La clé de l’ambition, c’est donc de rester fidèle à soi-même. La dernière clé de l’ambition c’est de savoir la cueillir, au moment où elle se présente.

    Pistes de réflexion

    Je te propose dans ce billet d’explorer les pistes de réflexion quant à ton ambition, le temps du bilan est en effet nécessaire pour se poser les bonnes questions.

    • Y a-t-il des possibilités de progresser dans mon environnement actuel ? Ces possibilités de progression m’animent-elles ?
    • Mon projet est-il raisonnablement compatible avec mon organisation personnelle et celle de ma famille ?
    • Suis-je prête à revoir l’équilibre de mon organisation personnelle pour donner vie à mon projet ?
    • Que me manque-t-il et où trouver les ressources pour réaliser mon projet ?
    • De combien de temps je dispose pour réaliser cet objectif ?
    • Quels sont mes objectifs à long terme ?

    Ces questions permettent d’opérer le changement dans la douceur

    Ces questions abordent :

    • La technique des petits pas : un petit changement peu avoir de grands effets. En effet, il peut parfois être dangereux de tout bouleverser, sans avoir pensé aux conséquences pour soi, comme pour les siens. Un changement peut se faire dans la douceur.
    • On peut aborder la question du changement de plus grande ampleur mais avant cela, il faut travailler sur ses valeurs…Qu’est-ce qui me donne le cap ?
    • Le changement ne se fait pas sans un inventaire de ses ressources et celle qui nous sont nécessaires. Ces éléments seront utiles à un « plan d’action ».
    • Enfin, la temporalité est nécessaire lorsque l’on se fixe un objectif : en combien de temps puis-je réaliser mon ambition ? Combien d’heure je m’accorde par semaine à la réalisation de cet objectif ?

    Il est important de définir des étapes claires pour atteindre ton objectif et réaliser ton ambition. Cela te permettra de voir ta progression et de rester motivée tout au long du processus.

    En résumé, pour atteindre ses objectifs, il est important de bien se connaître, de prendre en compte ses contraintes afin de respecter son rythme. Il est donc important de faire un bilan de ses forces et faiblesses, de ses ressources et contraintes pour pouvoir élaborer un plan d’action réaliste et adapté à sa situation. Ensuite, tout l’enjeu est de se fixer des objectifs clairs et réalisables à court, moyen et long terme. Il est important de définir des étapes intermédiaires pour ne pas se décourager et pouvoir mesurer ses progrès. Il est également important de se fixer des délais pour éviter de procrastiner et se donner une motivation supplémentaire.

  • Trouver sa « boussole du leadership » : être soi pour inspirer les autres

    Une personne que j’accompagnais m’a dit « je ne m’imagine pas autrement que maman ». Elle avait peur de ne pas avoir de passions et se demandait comment elle pourrait partager son enthousiasme avec ses équipes. Il s’agissait d’affirmer son leadership, c’est-à-dire de se retrouver en tant qu’individu, de communiquer et de trouver le message qu’elle souhaitait faire passer. Non, le leadership n’est pas un gros mot car il nous interroge sur ce point : comment communiquer et partager mes idées.

    J’ai connu des « situations SOS » en coaching. Celles de femmes exposées à la charge mentale du foyer, et qui nourrissent l’envie de projets vers l’extérieur. Je te propose un billet déculpabilisant et ludique. Le leadership c’est inspirer les autres, dans la vie personnelle comme professionnelle. La question souvent posée est faut-il nécessairement une passion pour cela? Alors je te demande en retour, et si t’exprimer suffisait? Quelques astuces de coaching dans ce post pour respirer.

    Porter ses idées c’est sortir la tête de l’eau

    On se pose ces questions quand on sent que les choses nous échappent. En effet, il y a des moments dans la vie où l’on a du mal à définir ses priorités, on se sent comme plongée dans les obligations du quotidien sans pouvoir sortir la tête de l’eau, bref, on est que le fantôme de soi-même. Cela arrive surtout en en moment de charge mentale. Une fois qu’un sort la tête de l’eau comment penser et prioriser ses nouveaux projets? Comment faire adhérer à ses idées ? Identifier sa boussole du leadership c’est le début d’un travail sur soi pour pouvoir identifier les projets avec lesquels nous sommes raccords.

    Savoir qui l’on est, c’est savoir ce que l’on souhaite

    En effet, une des garanties de l’efficacité du leadership est l’authenticité, c’est-à-dire rester fidèle à sa personne, à ses valeurs, à ses expériences. Cela permet de partager ses valeurs et sa vision morale et éthique. Bref il faut que les paroles et les actes collent, et qu’ils inspirent. Tout cela demande d’être alignée entre la pensée et l’action. Par exemple si tu n’aimes pas beaucoup communiquer ou que tu sois réservée, il est fort probable que tu sois mal à l’aise dans ton rôle d’animatrice, et cela les autres le ressentiront. Tu ne dégageras pas l’énergie adéquate pour faire la promotion de l’évènement, l’animer, et tisser des liens avec des personnes. Or, le leadership c’est connecter les gens à une vision et des valeurs profondes.

    Aussi,en accompagnement, le travail sur le leadership est profond et prend du temps, car ce n’est pas toujours évident de se reconnecter avec qui l’on est, et ce que l’on souhaite oser accomplir. Cependant, je t’invite à trouver ta boussole de leadership.

    La qualité n°1 est l’introspection : « connais-toi toi-même »

    Prends un joli cahier et consignes-y bien les réponses à ces questions, prends plusieurs jours nécessaires

    • Quelles sont tes valeurs cardinales, celles qui guident tes actions au quotidien ?
    • Y a-t-il une personne que tu admires ? Décris ses actions, les causes qu’elle défend, les traits de personnalités qu’elles dégagent, et pourquoi tu l’admires.
    • Repense aux situations où tu as été fière de toi, quel a été le contexte, avec qui étais-tu, qu’as-tu fais ou produis ? Qu’est-ce qui t’a poussé à donner le meilleur de toi-même ?
    • Qu’elles sont les qualités que te donne ton entourage, en quoi reconnaissent-ils avoir besoin de tes services ?
    • Il y a des choses que tu fais qui tu fais oublier les temps qui passe ?

    Maintenant, essaie d’identifier ce qui caractérise tous ces éléments. Le fil conducteur de tes réponses est-il :

    • Le courage
    • L’empathie
    • La soif de connaissances
    • La sagesse
    • Ton sens de l’esthétique
    • L’humanité
    • Etc.

    Le tout est de pouvoir identifier la valeur principale qui guide tes actions, celle qui te donne le nord.

    La qualité n°2 est l’extrospection : communiquer ça commence avec soi-même !

    Communique sur tes valeurs, sur ce qui te fait vibrer, sur tes aspirations. Pour cela rien de mieux que de rédiger un manifeste, qui est un écrit par lequel, tu prends l’engagement de respecter tes valeurs au quotidien.

    Qui suis-je?

    Le but du jeu est de te parler comme dans un livre ouvert. Pour te simplifier le travail, je te donne la trame. Complète les mots en gras par des phrases qui te parlent. Là aussi prends le temps de faire l’exercice au mieux, pour qu’il te parle.

    Je me présente à moi-mêmeJe prends des engagements envers moi-même
    Mon nom estJe suisTous les joursJe crois enJe travaille àJe suis intéresséeJe pense queLa clé estJe mets au défisN’oublie jamaisLibère toiApprendChoisisN’arrêtePrendsEngage-toiCrééOublieQuestionneAllonsChangeonsAyonsProfite … 
    Se connaître pour mieux prendre des engagements

    Comment j’aimerais me présenter aux autres : ce à quoi j’aspire

    A titre d’exemple, voici mon manifeste 😉

    « Mon nom est Annabelle

    Je suis une coach professionnelle certifiée et concernée par l’équité hommes-femmes

    Tous les jours je tâche de briser le plafond de verre, à ma manière, en aidant les projets à éclore

    Je crois en la bienveillance, la solidarité et la pugnacité

    Je travaille à faire de la mixité une réalité concrète

    Je suis intéressée par les trésors d’imagination que nous pouvons déployer

    Je pense que la vie est à propos des petits pas qui bout à bout nous font avancer grandement

    La clé est de prendre conscience de son grain, de son potentiel

    Je mets au défis de révéler la femmes puissante que tu es

    N’oublie jamais que tes rêves te donnent le nord

    Libère toi de la peur de mal faire

    Apprend à te concentrer sur le petit bout de toi que tu aimerais faire connaître au monde

    Choisis toujours de t’écouter

    N’arrête jamais de te questionner

    Prends soin de toi comme des autres

    Engage-toi à te libérer de tes peurs, chaque jours un peu plus,

    Créé la joie que tu auras pétrie à ta manière

    Oublie les blessures du passées mais pas leurs leçons

    Questionne le champ des possibles

    Allons loin des stéréotypes

    Changeons les perceptions

    Ayons l’esprit d’équipe

    Profite de chaque étape de ton processus d’éclosion »

    Bref, se connaître soi et ses aspirations suffit, pas besoin de passion pour inspirer les autre, sois ta propre boussole.

    J’espère que cet exercice t’aidera à y voir plus clair avec toi-même ! Profite bien de ce moment pour toi et n’hésite pas à compléter l’exercice par celui du bocal de confiance.

  • Apprivoiser ses peurs : un exercice utile

    « J’y vais…j’y vais pas », « Que va-t-il m’arriver si je tente le coup ? », « Je ne suis pas sûre du résultat ». Ça y est, tu te vois en train de te poser mille questions face à ton nouveau challenge ? Rassure-toi, la peur n’a rien de mauvais, c’est un signal émotionnel qu’il faut savoir interpréter. Elle est en lien avec le sentiment de confiance en soi, celle qui te donne l’impression de prendre des décisions avec des risques calculés.

    La confiance en soi ce sont les expériences accumulées

    La confiance en soi n’est rien d’autre que l’expérience du vécu. Avoir confiance c’est pouvoir se dire « ça, je sais/saurais le faire, j’y vais ». Ainsi, je sais que je dispose des compétences, des ressources intérieures ou externes ainsi que des attitudes qui vont m’aider à oser franchir un cap ou passer à l’action. Dès lors, la confiance en soi, ce sont les preuves de notre capacité à faire les choses. C’est comme bien maîtriser la recette du tiramisu, et la proposer sans crainte de loupés à tes invités. Ou encore, dans un autre domaine, tu postules des postes dont tu sais maitriser les prérequis à l’embauche. Bref la confiance se pétrit dans l’intimité et l’expérience.

    La confiance en soi ce sont les expériences accumulées

    Le problème est que souvent on n’ose pas. On ne passe pas à l’action, car on ressent des émotions désagréables. Selon Daniel Goleman, psychologue américain et pionnier des études sur l’intelligence émotionnelle, ces dernières sont au nombre de six :

    • Colère : qui est le besoin de s’affirmer, de faire respecter ses valeurs, de poser ses limites
    • Tristesse : qui est reliée au deuil créé par le renouveau ou la nécessité d’acceptation
    • Joie : qui est un sentiment de plaisir, de bonheur intense, caractérisé par sa plénitude et sa durée limitée
    • Peur : qui est reliée au besoin de survie, de protection et/ou de sécurité
    • Surprise : qui est le fait d’être frappé par quelque chose d’inattendu
    • Dégoût : qui est un sentiment d’aversion, de répulsion, provoqué par quelqu’un, quelque chose

    Ainsi les émotions sont comme des messages qui nous relient à nos besoins.

    L’émotion de peur entame notre confiance en nous

    Peur de l’inconnu, peur de l’incertain, peur de l’échec…C’est souvent la peur qui est paralysante à l’heure d’entreprendre un nouveau projet. En effet ce qui rentre souvent dans l’équation est les risques que l’on prend, on peut par exemple se demander s’ils ne sont pas trop grands. On compare ainsi l’analyse de nos risques personnels avec ce que l’on a déjà su faire. La peur est donc liée à la confiance en soi, qui consiste aussi à reconnaître nos émotions afin de les apprivoiser.

    Pour t’aider les jours où tu dois prendre une décision importante, je te propose l’exercice du bocal de confiance, n’hésite pas à prendre plusieurs jours pour le faire, le plus important est le travail d’introspection.

    Il est important d’être dans un endroit calme pour réaliser cet exercice.

    J’identifie mes réussites

    • Au préalable, concentre-toi et repense au moment de ta vie où tu as pu éprouver de la fierté. Tu vas voir, plus tu vas écrire sur ta liste, plus tu t’entraineras à trouver ces motifs de fiertés dans les petits moments du quotidien…allez on va au moins jusqu’à 10 !
    • Maintenant, écrit ce qui t’a rendue fière dans ces moments. Décris-le et n’hésite pas à rentrer dans les détails. Le but est que pour chacune de tes réussites tu puisses écrire « je suis quelqu’un capable de… » (persévérer jusqu’à accomplir mes objectifs, faire preuve d’optimisme malgré des circonstances difficiles, qui sait résoudre les conflits, etc.)

    Ce que les autres disent de moi : mes talents

    Il va falloir faire appel à ses souvenirs, et même échanger avec ses proches pour cette partie de l’exercice. L’objectif est de te rendre compte de ce qui est évident pour toi, mais qui ne l’est pas.

    • Quelles étaient les qualités que tes proches te font ou ont pu te faire ?
    • Quels sont les sujets pour lesquels on te sollicite ?
    • Quelles sont les choses que vous faites très facilement d’après eux, où vous apprenez particulièrement vite ?

    Consigne soigneusement ces réponses.

    Je crée mon bocal

    • Prends un gros bocal, n’hésite pas à le décorer de dentelles par exemple.
    • Munis-toi de jolis papiers colorés (des post it feront très bien l’affaire). Note sur chacun tes réussites et tes talents.
    • Remplis le bocal de tes notes

    Plonge la main dans le bocal les moments de faiblesse/de grande décision pour te rappeler de quoi tu es capable et alléger tes doutes et tes peurs

    Follow my blog with Bloglovin