• La trahison : comment se remettre de la rupture de confiance, et comment éviter de se trahir soi-même

    Il est souvent difficile de se remettre de la trahison de la parole donnée, ou de la violation d’un pacte tacite ou express, c’est-à-dire la rupture d’un lien de confiance. Il y a ainsi de grands bouleversements ou des ruptures plus ou moins fracassantes qui façonnent notre existence. Si ces ruptures sentimentales ou amicales façonnent nos chemins de vie et viennent modifier les piliers de notre existence, il faut admettre que la notion de trahison est souvent liée à la notion de confiance, en oubliant que l’on peut trahir soit même.

    En effet, si l’on peut se sentir trahie par un proche ou par quelqu’un que l’on porte en estime, nos actes peuvent décevoir. Que l’on agisse avec un sentiment de justice ou la conscience de décevoir l’autre, que l’on comprenne la réaction de son interlocuteur, ou non, on peut trahir soi-même. Ainsi, je repense à cette personne, que je nomme Julie et qui voulait s’éloigner d’une amie qu’elle pensait toxique. Elle l’a quittée sans ménagement après une violente dispute. Elle pensait agir au plus juste de ses intérêts, et a généré un sentiment de trahison chez son amie. En effet, comment avait-elle pu rompre le lien qui les unissait aussi abruptement ?

    La rupture de cette relation relevait pour elle des tensions générées entre la préservation/la recherche de son bienêtre, et la loyauté qui l’unissait à cette personne. Alors que son amie lui rétorque « comment peux-tu me faire ça après tout ce que j’ai fait pour toi », Julie me dit se sentir en phase avec son ressenti.  En effet, Julie ne se sentait plus en phase dans cette relation, et la laisser s’enliser n’était à ses yeux pas preuve d’amitié et de loyauté envers son amie.

    Ce que tu peux noter est que l’acte d’émancipation de Julie, qui portait les marques de la trahison pour son amie contenait en lui les germes de la condamnation morale. En effet « comment avait-elle bien pu lui faire ça » ? Cependant, trahir c’est souvent peser le pour et le contre, et trouver ses intérêts supérieur au maintien d’une relation saine, ou alors c’est se tromper en pensant que l’autre pourra comprendre et pardonner.

    • Ainsi, avant de culpabiliser d’un acte incompris, le mieux est de se demander s’il a servis nos intérêts sans trop grand préjudice à la relation ou à la communauté ou à la personne avec laquelle je suis en relation de confiance.
    • C’est aussi de se demander s’il a été utile à notre développement personnel (par exemple, cas de relation toxiques, de démission après un burn out, etc.)

    Ainsi, il ne s’agit pas dans ce billet de porter un jugement sur l’acte de trahison mais de se demander s’il est juste pour moi, sans porter de torts excessifs à l’autre ou à la communauté.

    Trahir, peut nous conforter dans nos décision comme peut mener à regretter notre décision mais quel que soit le contexte, ou « l’élégance » dans la rupture c’est indubitablement faire un choix…celui de s’affirmer face à l’autre lorsque ‘une situation ne nous convient plus.

  • La force des émotions : Briser les normes et reconnaître l’importance de notre vécu émotionnel

    « Sois raisonnable ! », « Ne pleure pas, reste digne » etc. voilà ce que nous pouvons nous dire à nous même lorsque nous recevons une décharge émotionnelle importante. Dû à notre éducation, pour beaucoup, on a le vieux rêve de ne rien éprouver, surtout les émotions négatives. Il faut être serein.e. Or, accompagner une personne en coaching, c’est la prendre dans son individualité avec sa carte du monde, c’est-dire la façon dont elle s’appréhende, sa façon de penser ses relations, son rapport aux autres, etc.

    Sans rentrer dans l’éternel débat de avoir si le femmes sont plus émotionnelles que les hommes, je me demande simplement si: reniées et refoulées, en quoi nos émotions sont-elles utiles ?

    Il y a la pression que l’on se met

    On voudrait se sentir « serein.e», c’est-à-dire pouvoir réguler nos émotions pour que celles-ci ne nous affectent pas, malgré les difficultés que nous pouvons rencontrer sur notre chemin. Le bonheur souvent venté pourrait être comparé à l’impassibilité, on ne ressent aucunes émotions négatives car elles sont mauvaises.

    Aussi, montrer ses émotions, c’est dévoiler ses faiblesses, là où le bât blesse…parce que souvent l’émotion est douloureuse et qu’elle révèle notre intimité. Elle peut nous chambouler psychiquement comme physiquement :

    • Physiquement : mal de tête, stress, sensation d’oppression, sidération, maux intestinaux
    • Mentalement : Parce que nous rêvons d’une vie fluide et sans tracas

    Cependant, vivre, apprendre, c’est faire des expériences, et les émotions nous permettent de les percevoir en trois dimensions, d’appréhender notre monde sous tous ses aspects. Par exemple, je me sens triste parce que quelque chose me manque ou me blesse, donc qu’une situation est à changer ou à accepter. Je saurai qu’il faut surpasser la situation que si je reçois ce signal dérangeant.

    Puis la pression sociale

    L’époque qui est à l’individualisme, à la réussite et au culte de l’image triomphants, veut que nous restions maîtres de nous-même. Cette situation engendre à mon sens des risques psychosociaux comme la dépression car nous nous retrouvons seuls, sourds et muets face à l’impression de ne pas réussir comme il faut ou comme il le faudrait. Or, si se faire accompagner c’est s’orienter vers une recherche de solutions, les émotions nous renseignent quant à l’état d’esprit de la personne et sa façon d’interagir avec son monde…on ne peut pas faire sans elles.

    Pourtant nos émotions nous interrogent

    Les émotions dérangent. On s’interroge souvent dans son for intérieur sur nos émotions de peur, de colère, de tristesse et de joie : ma peur est-elle fondée, ma colère justifiée ou ma tristesse légitime ? Souvent comprimées, elles sont pourtant le canal de nos états d’âme et nous signifient comment réagir face à la menace ou au danger par exemple. A titre d’illustration, la tristesse ne nous dit-elle pas que nous avons besoin d’un temps d’arrêt pour penser/repenser une situation ?

    Si elles relèvent de la sphère personnelle, la plus part du temps on fait tout pour refouler les émotions, elles nous dérangent car elles interrogent notre intime. Pourtant, les exprimer permet de définir le périmètre de nos satisfactions comme de nos peurs, de nos frustrations, de nos colères etc. Accueillir nos émotions est le meilleur moyen de comprendre nos défis ou nos objectifs, que ces derniers soient grands ou petits.

  • Marie-Pierre partage son secret pour concilier carrière et vie personnelle en tant que femme : l’égalité dans le couple 

    Marie-Pierre est de ces personnes qui font oublier d’où l’on vient. J’ai ressenti chez elle une grosse capacité à prendre les gens comme ils sont. D’ailleurs, tu verras dans son récit que le mot « égalité » y revient souvent. En la côtoyant un peu j’ai appris que l’on pouvait être franche et sympathique tout en étant dans la maîtrise. C’est donner ce que l’on peut. Marie-Pierre nous offre donc un petit texte autour duquel est venu se greffer sa parole autour de la notion d’égalité dans le couple et d’équilibre dans l’ambition et la réussite professionnelle. C’est énorme.

    « Pose-moi plutôt tes questions, je suis une scientifique moi tu sais » me lance Marie-Pierre avec la décontraction des personnes assurées. Si l’écrit est un exutoire pour certains, la parole canalise les pensées des autres. Alors je tâche de m’adapter tant bien que mal. Si la parole est vive, la pensée de Marie-Pierre est synthétique. Je comprendrai plus tard qu’elle « préfère regarder en avant ».  En effet, après avoir reçu son texte, il me restait beaucoup de questions qui trouveront réponse durant notre entretien.

    J’ai connu Marie-Pierre durant ma formation de coaching. Elle a la parole qui apaise et un parcours professionnel que j’imagine pleins de rugosité. Elle était directrice de la communication pour un grand groupe international. Je me suis dit que cela n’a pas dû être évident de se hisser ainsi au sein du comité de direction. Elle me répondra que les choses devaient se faire ainsi.

    (1/2) Voici ce sur quoi elle a souhaité écrire : « Carrière ou vie personnelle ! En tant que femme, doit-on choisir ?

    L’ambition c’est pouvoir donner le meilleur de soi sur un pied d’égalité

    Lancée bille en tête avec mon diplôme d’ingénieur dans la vie professionnelle, j’avais l’ambition, la détermination de me consacrer à la carrière que j’avais choisie. A cette époque, le fameux équilibre entre vie pro et vie perso n’était pas une question que je me posais, je savais que je devais donner le meilleur de moi-même si je voulais construire ma carrière. Nous avions décidé avec mon conjoint de nous installer dans la région parisienne, seule région qui permettait à chacun de nous de travailler dans les secteurs que nous avions choisis. Nous avions tous les deux des carrières à construire en toute égalité.

    Dans ce début de ma vie professionnelle, il n’était pas question pour moi de sacrifice puisque c’est ce que j’avais décidé et choisi et je m’y consacrais avec enthousiasme !

    …Ainsi qu’organiser et pourvoir compter sur la stabilité du foyer

    Le questionnement est venu avec l’arrivée de mes enfants, là mes priorités se sont inversées car leur bien-être était en jeu et c’était primordial de leur apporter toute mon attention. Il faut dire que pendant cette période, ma carrière a un peu ralenti mais sans l’impacter durablement. Nous avons dû nous organiser.  J’avais à mes côtés mon joker ! Mon joker c’est mon mari qui s’est impliqué très largement avec les enfants, quand j’étais en déplacement en France ou à l’étranger, pendant les séminaires de plusieurs jours, dans les réunions qui s’éternisaient le soir ! Lorsque mon mari était lui aussi pris par sa carrière, j’avais mon bras droit chez moi, une jeune femme qui entretenait la maison. Elle est restée avec nous 35 ans ! C’était pour les enfants d’une grande stabilité. J’étais rassurée, apaisée sur leur équilibre et je pouvais prendre des missions plus intéressantes pour moi.

    Transmettre son modèle de réussite à ses enfants

    Oui, peut-être ai-je loupé certains moments de complicité avec mes enfants, peut être aussi n’ai-je pas perçu toutes leurs interrogations ? C’est un choix que j’avais fait et mon équilibre personnel en dépendait. Je pense véritablement que lorsque vous vous sentez en adéquation avec vous-même que, par votre organisation, vous vous êtes assuré du bien être des personnes qui vous entourent, les choses se déroulent le mieux possible. Bien sûr il y a eu des moments difficiles tant au niveau professionnel que personnel mais si je me retourne sur ma vie passée, j’ai été soutenue par mon mari et mes enfants, j’ai eu aussi des opportunités intéressantes qui m’ont été proposées et dans lesquelles je me suis épanouie. Je peux dire également que j’ai eu la chance de ne pas avoir connu pour ma famille de graves accidents qui certainement impactent irrémédiablement le cours de votre vie. Je n’ai pas eu à faire de réels sacrifices parce que je vivais ce que j’avais choisi. Le modèle que nous avons mis en place avec mon mari c’est-à-dire une parfaite égalité entre nous à la fois sur le plan des tâches à faire que sur le plan du choix professionnel a été celui que mes enfants ont adopté pour leur vie personnelle. Je pense, le meilleur modèle pour que chacun s’épanouisse.

    Je dirai en conclusion qu’il faut suivre ses envies tout en s’assurant que les personnes qui comptent pour vous sont bien. Soutien, égalité et organisation sont clés, envies et détermination sont des boosters indispensables ; tout cela pour trouver et maintenir son équilibre de vie ! »

    (2/2) Questions

    L’ambition se partage dans le couple ?

    Ce que je retiens de l’entretien qui suivra avec Marie-Pierre, c’est que la notion d’égalité a pétrie son couple dès le début, lorsque la discussion sur la carrière est arrivée. Tous les deux avaient plusieurs choix géographiques et Paris a été le point de conjonctions de leurs projets professionnels. Chacun pouvait ainsi faire ce qui l’intéressait, comme si l’ambition prenait racine dans le dialogue et la coordination.

    « L’ambition, l’envie de grandir dans l’entreprise, elle fait partie de toi »

    Aussi loin qu’elle se souvienne, son père leur disait à ses sœurs et à elle que le plus important était d’être autonome financièrement pour avoir de l’argent. Ceci en cas d’aléas de la vie. Elle mentionne l’intérêt de nourrir son égo, le salaire et les responsabilités qui vont avec.

    Pour Marie-Pierre, l’ambition sera aussi de grandir dans l’organisation. C’est-à-dire de manager des gens, et plus tard d’obtenir des responsabilités à l’international. Elle sera la responsable marketing et communication. L’important est d’être au fait des décisions prises dans l’entreprise. Finalement c’était d’être intégrée dans la stratégie et aux décisions de l’entreprise, elle aura réussi.

    On ne réussit pas sans réseau

    Réussir c’est le retour de ce que tu fais, il est important de donner et de « recevoir des feedback ». En effet, Marie-Pierre me dira que la chance ça se provoque. « Sans que cela soit calculé c’est une question de réseau que tu crées ». Elle apprendra ainsi à ses enfants que le plus important à bâtir c’est le réseau et de l’entretenir. En effet, « un jour où l’autre, les gens se rappellent de toi ».

    La réussite c’est aussi beaucoup de temps

    Marie-Pierre le dit, elle a donné beaucoup de son temps afin de faire le mieux possible pour l’entreprise. Faire le mieux possible pour l’entreprise c’est aussi faire des choses difficiles comme participer à une restructuration salariale de l’entreprise. Elle y a organisé et géré la communication de crise. Ce qui me surprendra c’est qu’elle me dise « je l’ai fait » sur un air que je ne lui connaissais pas. Cela m’a fait l’impression que le devoir bien fait peut ne pas se passer de clivages.

    Après avoir lu et écouté Marie-Pierre, je me dis qu’il y a des choses qui s’expliquent et des choses qui ne s’expliquent pas. L’ambition est un état d’esprit, une fréquence à laquelle nous sommes connectées et qui contribue à modeler nos parcours.

  • Femmes et conflit de valeurs au travail : comment exprimer son mécontentement pour agir sur son quotidien professionnel ?

    J’ai retrouvé une vieille revue de développement personnel qui faisait écho à des discussions que j’ai eu dans mon entourage. Doit-on exprimer son mécontentement au travail ? Cette revenue n’y va pas par quatre chemins. « On doit se changer soi avant de vouloir changer le monde ». J’ai parfois lu que le développement personnel ébêtait ses lecteur.rices, car il nous poussait à éteindre notre colère, nos désaccords. A la lecture de ces lignes, on peut facilement tomber d’accord. Sans être aussi extrêmes que cette revue on peut se demander si faire la paix avec soi-même c’est éviter le conflit et l’opposition ?

    Et que fait-on à sa mesure devant les injustices criantes de la pénibilité du travail ? Quand on sait que 37% des actifs occupés disent qu’iels ne pourront pas tenir leur poste jusqu’à la retraite, quelle que soit la catégorie socioprofessionnelle, comment fait-on pour négocier le quotidien ?

    Les femmes plus souvent soumises au conflit de valeurs au travail

    Elle est passée relativement inaperçue, mais la DARES[1] a publié une étude en janvier 2023 intitulée « Conditions de travail et mixité : quelles différences entre professions, et entre femmes et hommes ? » On y apprend sans surprises que les femmes exercent plus souvent des métiers de service, qui les exposent à des contraintes d’organisation du temps de travail, à des exigences émotionnelles et/ou une faible possibilité de décision. Mais dans les métiers mixtes, et dans les métiers à forte présence féminine ou masculine, les femmes sont les plus exposées à tout type de risque. Elles sont aussi plus confrontées que les hommes aux conflits de valeurs et à un manque d’autonomie et, à durée de travail identique. Cette étude montre qu’elles sont aussi soumises à un travail intense et à un manque de soutien et de reconnaissance. Ces salariées sont exposées à de multiples risques physiques et psychiques.

    Les femmes ont très peu de marge de manœuvre pour gérer le quotidien professionnel donc personnel

    En tant que professionnelle de l’accompagnement, ce que je retiens de ce rapport, c’est que :

    • Les femmes, souvent maîtresses de foyer, ont besoin de pouvoir gérer leurs obligations. Pourtant, elles ont des emplois moins flexibles que les hommes et moins soumis à la possibilité de décision. Or quelquefois, il suffit d’une heure de travail en décalé pour pouvoir se rendre chez le médecin.
    • L’exigence émotionnelle, c’est par exemple devoir faire face à un client en colère. C’est prendre sur soi pour pouvoir le ramener au calme et l’orienter. C’est porter la politique de l’entreprise et ses incohérences possibles devant le client.
    • Le conflit de valeur c’est se demander « qu’est-ce que je fiche là ? », « Je ne serais pas mieux à un autre poste ? »

    Face à ces injustices professionnelles, il est donc nécessaire d’exprimer son mécontentement

    Ce que je vois en tant que professionnelle de l’accompagnement c’est que les femmes gèrent souvent ces situations en entamant un travail sur soi pour pouvoir changer leur monde. J’ai pu sentir la cocotte minute monter en pression et être contactée avant qu’elle n’explose : comment je gère mes nouvelles demandes professionnelles ? Comment je gère le temps en plus que cela demande ? Comment je gère le foyer ? Ou/Et ma vie de femmes dans tout ça ? La question est n’est pas directement celle de l’expression de son mécontentement, mais celle du changement. Et si l’on prenait les choses à l’envers, comment exprimer son mécontentement à sa hiérarchie pour changer son quotidien professionnel ?

    • Pour être mieux écoutée ?
    • Pour envisager l’hypothèse d’un départ dans la douceur ?

    Bref, avant de changer d’environnement, il peut être bon d’agir sur le contexte actuel. Avant de lire ce qui suit, exprimer son mécontentement à sa hiérarchie c’est un peu du politique donc il ne s’agit pas de rentrer en opposition 🙂

    Comment exprimer son mécontentement sans opposition ?

    Je te donne la technique : le feedback bien sûr !

    • Dire les Faits
    • Décrire les effets qu’une action donnée a eu sur toi, ton organisation, ton travail
    • Expliquer l’émotion que l’on en ressentit
    • Formuler une demande claire
    • Réfléchir à un plan d’action

    Étape 0 : Amener le sujet

    Énoncer deux faits positifs, le fait négatif et un fait positif

    « Je suis heureuse des nouvelles responsabilités que tu m’as données (1). Merci pour cette marque de confiance (2). Néanmoins, je crois qu’il serait bon de parlais de la gestion des urgences (3) pour que nous puissions continuer à obtenir nos bons résultats et plus (4).

    Étape 1 : Dire clairement les faits en début d’entretien

    Pour faire un feedback, il faut que tu t’appuies sur des faits précis. Par exemple « J’ai noté que tu m’as envoyé des mails urgents à 20h00 le 1er avril, le 20 avril puis le 5 mai ». Le but est que ton interlocuteur.rice ne puisse pas les réfuter ou les balayer d’un revers de main.

    Étape 2 : Décrire l’action qui a posé un problème

    Que se passe-t-il si les choses continuent comme cela ? Ou au contraire, qu’est-ce qui se passe si les choses ne continuent plus de cette façon ? Quel est l’impact éventuellement, négatif ?  Par exemple « il est difficile pour moi de traiter cette action à l’heure indiquée, en dehors des heures de travail. Le risque est de mal gérer le dossier. »

    Étape 3 : Dis ce que tu ressens

    L’émotion vient humaniser le propos, comme pour créer un lien, un contrat moral. Par exemple : « Je me suis sentie impuissante à la réception du mail à 20h00, je me suis demandée comment j’allais gérer le dossier client ». L’émotion souligne ce que cela a comme impact sur toi. Qu’il soit positif ou moins positif.

    Étape 4 : formule ta demande clairement

    Ce qui est important, c’est de faire une demande claire de ce que tu proposes à la personne de continuer à faire ou de faire différemment. Sois clair dans ta demande. « Pour la suite, j’aimerais être informée des urgences plus à l’avance afin que je puisse m’organiser et y répondre au mieux ».

    Étape 5 : Proposer à un plan d’action

    L’important, à la fin d’un entretien de feedback, c’est que toi et taon boss soyez d’accord sur le plan d’action : « Je te propose de m’envoyer les demandes urgentes le matin afin de pouvoir prioriser les actions dans ma journée ».

    Donc faire la paix avec soi-même c’est pouvoir et savoir s’exprimer pour tâcher de changer son quotidien. Le feedback est une technique puissante. Essaye le feedback et s’ils n’entendent pas c’est qu’il est peut-être temps de songer à partir ailleurs.


    [1] Direction de l’Animation de la Recherche, des Etudes et des Statistiques (DARES). C’est « la direction du Ministère du Travail qui produit des analyses, des études et des statistiques sur les thèmes du travail, de l’emploi, de la formation professionnelle et du dialogue social ».

  • Comment j’ai appris à aimer mes cheveux naturels : Mon retour au naturel et ma découverte identitaire

    Voir ma fille souffrir, pleurer à cause de la douleur liée aux cheveux réveilla le trauma de la petite fille en moi. (…) Le même schéma se répétait donc et pour moi c’était hors de question.

    Tes cheveux sont trop durs !

    Tes cheveux sont trop secs !

    Tes cheveux sont trop touffus !

    Tes cheveux sont trop … Je te laisse compléter la longue liste.

    Avec ça, comment ne pas nourrir le rejet de cette magnifique nature de cheveux naturels/crépus/afros/texturés ?! Nous reviendrons à cette question par la suite.

    Quand j’étais enfant, je DÉTESTAIS mes cheveux ! Oui, je les détestais littéralement parce qu’ils me faisaient extrêmement souffrir. Le moment de la coiffure c’était un calvaire, j’en ai gardé d’horribles souvenirs sans exagérer. Mais ça, c’était avant ! Aujourd’hui j’ADORE mes cheveux. Je les adore tellement que je rêve d’un monde où tous les afros descendants ADORENT leurs magnifiques cheveux.

    À travers les lignes suivantes, je voudrais partager avec toi le cheminement qui m’a conduit à cela.

    La douleur des coiffures, un véritable trauma de l’enfance


    Nous allons commencer par remonter le temps. J’ai en tête l’image de cette petite fille assise entre les jambes de sa maman, sa tata ou la coiffeuse. Son corps est immobilisé entre les jambes de celle qui la rend « belle » à travers une jolie coiffure. L’objectif est simple, qu’elle bouge le moins possible malgré la douleur qu’elle ressent sur son crâne. Snif

    Pour moi, cette douleur représente un véritable trauma d’enfance. Un trauma qui m’a emmené à me dire depuis mes 7 ans que jamais mes enfants ne souffriraient pendant les moments de cheveux. Malheureusement, j’ai échoué à cela. ☹  Je t’en dis plus successivement.

    Pour pallier cette douleur récurrente, une solution a été trouvée : le défrisage !

    Je me souviendrais toujours de ce dimanche après-midi où ma sœur ainée a eu la bonne idée de me défriser les cheveux afin qu’ils soient plus « faciles » à coiffer. Le soleil était à son zénith ce jour-là, le vent soufflait légèrement, faisant danser les feuilles du goyavier que nous avions dans notre cour avant. Elle me présenta cette boîte contenant le Graal pour mes cheveux selon elle. Dans la boîte il y avait : un pot coloré, une notice d’utilisation qu’elle ne prit pas le temps de lire, une paire de gants transparents pour se protéger les doigts et une sorte de spatule pour appliquer le produit sur mes cheveux. Lorsqu’elle ouvrit le pot, il s’en dégageait une forte odeur de produits chimiques.

    Clairement, rien qu’à l’odeur nous aurions dû deviner que ce truc serait nocif… Contrairement à tout ce que tout le monde pouvait en dire.  

    La phase de l’application arriva et ma sœur bienaimée fit de son mieux pour se dépêcher afin d’éviter que le produit ne « brûle » mes cheveux et mon cuir chevelu. Oui à ce point-là ! En cas de durée d’application trop longue, le défrisant peut conduire à brûler la peau du crâne et faire tomber tous les cheveux du sujet qui s’en sert. Le truc est capable de se transformer en crème dépilatoire si tu n’es pas sage.

    Ça chauffait, c’était douloureux, je n’en pouvais plus, mais ma sœur m’encourageait à tenir bon sinon ça n’aurait pas été efficace vu combien mes cheveux étaient « durs ». L’heure du rinçage sonna et je m’en souviens comme si c’était hier : j’eus l’impression de perdre une partie de moi.

    À cette époque je ne savais pas comment exprimer cette sensation alors je ne dis rien. Mais aujourd’hui je suis convaincue de m’être coupée d’une partie de moi par ce geste désespéré que je qualifie aujourd’hui de rejet capillaire.

    Mais le défrisage est le signe d’un rejet capillaire

    Oui, le rejet capillaire est caractérisé par le fait de ne pas accepter sa nature de cheveux telle qu’elle est. Qu’il s’agisse de la texture, l’épaisseur, la forme et la taille de la boucle ou encore de la densité. Je ne te parle pas de longueur ici, car selon moi, c’est un facteur qui dépend uniquement de soi-même.

    Une fois cette brève sensation de perte identitaire passée, je peux t’assurer que j’étais trop contente de pouvoir me passer les doigts dans les cheveux en commençant par la racine comme des cheveux caucasiens. C’était en effet moins douloureux lorsqu’il s’agissait des tresses cependant ce qu’on ne m’avait pas dit, c’est qu’il aurait fallu vivre cette expérience tous les deux mois environ. Au bout de quatre mois j’en ai eu marre et je me fis couper les cheveux. Ma maman en fut CHOQUÉE, attends-je te raconte l’affaire dans le détail ahahahahahaha

    Pour reprendre le contrôle : « je veux les couper super court, limite la boule à zéro. »


    Je suis en classe de sixième, ma voisine vient de perdre son grand-père et selon la tradition, tous les petits enfants doivent se raser le crâne. Étant en pleine adolescence pour elle c’est hors de question, comment se départir de ce qui symbolise sa féminité ? Elle est en larme, elle ne veut pas aller au coiffeur. Elle pleure plus pour ces cheveux que pour son papi, elle ne comprend pas pourquoi elle doit subie cette injustice (selon elle hein).

    Pour l’encourager à sauter le pas, mais surtout lui éviter une fessée mémorable, je décidai d’aller avec elle en lui disant ceci : « si tu paies ma coupe, je t’accompagne et je me fais couper les cheveux en premier pour que tu réalises que ce n’est pas si grave. Ce ne sont que des cheveux au final, ils repousseront ne t’en fais pas. » Elle accepta et c’est ainsi que pour la première fois je pris une décision personnelle concernant mes cheveux : « je veux les couper super courts, limite boule à zéro. »

    Stupeur et incompréhension de l’entourage – les cheveux signes de féminité

    Ce soir-là, je crois que si ma maman n’eut pas de crise cardiaque à cause de moi, elle n’en aura jamais par ma faute lol.

    Maman était choquée de me voir la tête nue, elle en était bouche bée. Quand elle put en placer une, elle me demanda ce que j’avais fait, si quelqu’un m’avait forcé. Je lui expliquai alors que non, que j’en avais marre de tout ça et je voulais juste être tranquille. Elle ne comprit pas sur le coup.

    Heureusement pour moi, mon cher Papa qui avait tout entendu lui fit réaliser à quel point c’était une bonne chose, pour moi, mais aussi pour elle, car ainsi, on ne perdrait plus de temps à me coiffer les dimanches après-midi.  C’est ainsi que j’ai gardé mes cheveux super courts jusqu’en classe de seconde où j’ai commencé à ressentir la pression de la société sur ce fameux symbole de féminité que sont les cheveux.

    Ainsi démarra une saison de défrisage à n’en plus finir, de tresses avec extensions aussi longues et colorées que possible… Tous les deux mois, il fallait y passer pourquoi ? Je ne saurais te répondre si ce n’est faire comme tout le monde… Tous les moyens étaient bons pour cacher mes cheveux naturels. C’est dans cette saison de ma vie que la fameuse croyance : « Il faut souffrir pour être belle » s’ancrât au plus profond de mon être.

    Il faut souffrir pour être belle et remarques déplacées

    On m’a fait penser que c’était normal d’avoir mal lorsqu’on me défrisait les cheveux, ça devait chauffer pour être efficace. Sinon ça n’allait pas « cuire » et j’aurais gaspillé mon argent…

    On m’a dit qu’il fallait que les tresses soient extrêmement serrées pour que mes cheveux « poussent ».

    On m’a dit que c’était normal que je ne puisse pas poser ma tête sur mon oreiller le premier jour des tresses.

    On m’a dit que mes cheveux, dans leur nature d’origine, n’étaient pas assez bien pour que je les porte fièrement.
    Combien de fois ai-je eu droit à : quand est-ce que tu vas te coiffer ? Lorsque j’avais le malheur de laisser mes cheveux respire deux-trois jours.

    Combien de fois ai-je eu des remarques négatives sur mes cheveux lorsque je les présentais tels qu’ils étaient ? Bon aujourd’hui avec le recul j’avoue qu’ils n’étaient pas en très bonne santé étant donné que je ne savais pas du tout en prendre soin.  Mais quand même !!

    Un jour, j’en ai eu marre !

    J’en ai eu marre de noircir le carreau de la salle de bain ainsi que le lavabo de mes cheveux tellement ils se cassaient vu combien ils étaient fragiles.

    J’en ai eu marre de voir mes cheveux s’affiner chaque jour un peu plus à cause de leur fragilité due au calcaire dans l’eau du robinet et au défrisage évidemment.

    J’en ai eu marre de devoir tous les deux mois passer à la case défrisage, car il fallait bien cacher les repousses causées par mes nouveaux cheveux au niveau du crâne. Pourquoi ? Je ne sais pas.

    J’en ai eu marre de simuler de la longueur avec des extensions toujours plus longues, encore plus colorées et plus lisses que jamais. Car selon les standards à l’époque : il fallait que ce soit long pour être beau.

    J’avais en tête le souvenir de la petite fille en moi avec une belle touffe abondante. Après plus d’une année de réflexion, je décidais de repartir à zéro en faisant une boule à zéro. Dans le jardon, cet acte s’appelle un big chop. Pstttt tu n’es pas obligée de faire comme moi. Il y a d’autres solutions.

    À cette époque le mouvement « nappy » commençait à se populariser, j’en entendais parler sans me sentir concernée, car au fond je crois que je ne voulais qu’une chose : me RETROUVER.

    Retour au naturel et revendications identitaires

    Parce que oui, le retour au naturel c’est une revendication identitaire, il permet de renouer avec qui on est vraiment à l’intérieur de soi, car c’est ainsi que nous avons été créées avec cette magique typologie de cheveux versatile.

    Il y a bientôt 10 ans, je retournais au naturel sans aucune conviction. D’ailleurs, j’avais très vite fait de retourner à mes chères extensions qui me permettaient d’être toujours on fleek parce que mes cheveux à eux tous seuls n’étaient clairement pas assez. Je retombais également dans l’inconnu, parce qu’une chose est sure défrisée ou pas, si on n’apprend pas à connaitre cette nature particulière de cheveux, il n’y a pas vraiment de différence en dehors de l’absence de défrisage.

    Pour ma fille j’ai pris la pus belle décision de nos vies : apprendre à connaître nos cheveux

    L’année qui suivit, j’eus ma première fille, Vava.

    Je faisais de mon mieux avec ses cheveux, vraiment. Je faisais quelques soins par-ci par-là, glané sur YouTube. J’essayais de faire attention à comment je touchais ses cheveux afin de lui faire le moins mal possible et malgré tous mes efforts, j’ai échoué.

    Voir ma fille souffrir, pleurer à cause de la douleur liée aux cheveux réveilla le trauma de la petite fille en moi. Et le must ce fut le jour où mon chéri me dit : « vas-y, vaut mieux lui couper les cheveux comme ça elle ne souffrira plus et tu seras moins angoissée et stressée de ce moment… » Exactement ce que mon Papa disait à ma maman 20 ans plus tôt. Le même schéma se répétait donc et pour moi c’était hors de question.

    Hors de question que ma fille rejette ses cheveux comme moi à cause de la douleur.

    Hors de question que ma fille manque de confiance en elle à cause de ses cheveux naturels.

    Hors de question que ma fille n’aime pas inconditionnellement ses cheveux.

    Comment changer cela ? Je ne savais pas, mais ce jour-là, je pris LA décision.

    Je pris la décision d’apprendre. Apprendre à faire autrement en me disant : si elles (les jolies demoiselles avec de magnifiques chevelures sur YouTube) y arrivaient alors pourquoi pas moi ?

    Pour ma fille, ma muse, mon inspiration, je pris une des plus belles décisions de nos vies

    Apprendre à connaitre nos cheveux afin de pouvoir répondre au mieux à leurs besoins. Apprendre à les manipuler, de la bonne manière avec des outils adaptés. Apprendre à les coiffer avec le moins de douleur possible. Me réconcilier intentionnellement avec eux afin de révéler leur potentiel de folie. Apprendre à les aimer, inconditionnellement afin de pouvoir transmettre cet amour de soi à ma descendance.

    Le pari n’était pas gagné. Plusieurs personnes m’ont même dit que je perdais mon temps, car c’était impossible. C’était impossible qu’une Africaine puisse avoir de beaux et longs cheveux naturellement. Toutes ses filles sur les réseaux étaient « mélangées » selon eux. Elles bénéficiaient donc d’une génétique plus favorable.

    Bien décidée à apprendre, je n’en tenais pas compte. Seuls mes objectifs m’importaient à ce moment-là. C’est ainsi que j’ai persévéré malgré tous les aléas rencontrés sur le chemin, je n’ai pas lâché. Les premiers résultats ont été pour ma fille. Cela m’a encouragé en me disant : si j’ai des résultats pour la chair de ma chair alors je peux en avoir pour moi aussi.

    Les cinq étapes du combat du rejet capillaire

    Ce chemin a été un beau chemin de gain de confiance en moi à travers mes cheveux. Aujourd’hui, Le combat du rejet capillaire par lequel je suis passé pourrait être résumé selon les 5 phases suivantes :

    Le déni

    Le déni, je suis en accord avec tout ce qu’on m’a enseigné depuis mon enfance, mais au fond de moi je commence à me poser des questions ; est-ce que le défrisage, les extensions, les tissages et les perruques sont les seules solutions ?

    Le doute

    Le doute, je vois bien toutes ses femmes qui portent leurs cheveux naturels/crépus/texturés, c’est beau, je veux la même chose, mais je me dis que je n’y arriverai pas, ce n’est pas accessible pour moi cependant je veux y croire au fond de moi ;

    Le déclic

    Le déclic

    Le déclic, cet événement, cette action, cette vidéo, ce post, n’importe quoi qui m’emmène à prendre LA décision. Je définis mes objectifs et je PASSE À L’ACTION pour voir le changement s’opérer malgré cela je continue de cacher mes cheveux, cette fois je les cache parce qu’ils sont trop beaux. J’ai tellement peur du regard d’autrui sur mes cheveux que je préfère les cacher ;

    L’acceptation

    L’acceptation, je commence à assumer mes cheveux petit à petit. Je commence à les voir comme un allié et non plus comme un ennemi, un peu comme le temps finalement. Je commence à les porter au naturel beaucoup plus souvent (sans rastas/rajouts, sans greffes/tissage, sans crochet braids, sans perruques …) et à enjoy ses moments, car je me retrouve avec MOI dans mon entièreté et je suis badasse ;

    L’AMOUR ❤️

    L’amour, je kiff grave mes cheveux, je les aime de tout mon cœur et ils me le rendent bien. Il y a des hauts et des bas, mais mon amour ne fait que se renforcer avec le temps. Tu sais, presque comme avec un partenaire idéal. Plus le temps passe et plus la relation se renforce😉

    À quelle phase penses-tu te situer ? N’hésite pas à laisser un petit commentaire ci-dessous pour me faire savoir.

    Aujourd’hui, je suis fière de pouvoir montrer l’exemple à d’autres mamans comme moi.

    Avec l’aide de mes deux filles, je suis fière de pouvoir montrer l’exemple à d’autres enfants pour leur montrer que c’est POSSIBLE ! Ce n’est pas réservé à une catégorie de personnes seulement.

    Je souhaite que nous soyons des modèles afin que d’autres femmes et enfants afros descendants puissent se reconnaitre et ainsi décider de faire le chemin de l’acceptation de soi, de leurs cheveux pour gagner confiance en elles et s’aimer inconditionnellement à travers leurs cheveux.

    Une chose à retenir de cet article serait donc : prendre soin de ses cheveux et de ceux de ses enfants, ça s’apprend. Tu as le choix de décider d’apprendre ou pas, c’est ta décision. Souviens-toi que ton bien-être capillaire et celui de ton /tes enfant(s) dépendent uniquement de toi. L’héritage que tu leur transmettras est aussi entre tes mains.

    Mon objectif n’est pas de t’accabler ou te faire culpabiliser. Mon objectif est de semer la petite graine qui te poussera probablement à la réflexion.

    Parce que l’étape d’après c’est apprendre, s’améliorer et continuer d’aller toujours de l’avant en faisant de ton mieux, car c’est tout ce qui compte.

    Je pourrais de parler de cheveux toute la journée, cependant je vais m’arrêter là pour aujourd’hui. Si tu veux découvrir mon univers, n’hésites pas à venir me rejoindre sur Insta @lily.vava.diva

    Merci de m’avoir lu !

    Prends soin de toi.

    Laétitia

  • Femmes et ambitions : Les questions à se poser pour atteindre ses objectifs tout en trouvant un équilibre de vie satisfaisant

    Le but de cet article ? Déculpabiliser par rapport à ses envies, ou intentions personnelles. Je le ressens profondément, la vie d’une femme est soumise à beaucoup de dualités : souvent choisir entre vie professionnelle et vie personnelle, entretenir la stabilité du foyer ou se lancer dans une reconversion professionnelle épanouissante. Existe aussi l’inquiétude de ne pas rentrer dans la voie socialement établie. Or, l’ambition dans tout cela, c’est quand on est mue par une cause – quelque qu’elle soit- qui nous touche puissamment et que l’on sait que l’on devra faire des choix nous poussant parfois à sortir des sentiers. Pour résumer, l’ambition peut pousser à faire des choix pas toujours évidents, et c’est en ça qu’elle nous révèle.

    L’ambition c’est de vouloir ardemment réussir dans la voie choisie. Ainsi, il s’agit d’atteindre un objectif auquel on tient beaucoup. Cependant je note que la notion de réussite est propre à chacune :

    • Obtenir une promotion
    • Créer son activité
    • Développer son entreprise
    • Reprendre confiance en ses atouts professionnels
    • Etc.

    L’ambition d’un mode de vie plus sain pour nous

    Et en y regardant de plus près, souvent, le but est de passer du temps de qualité avec les siens, de pouvoir subvenir à leurs besoins, de trouver un équilibre vie professionnelle-vie personnelle, etc. La réussite c’est souvent de trouver un épanouissement. Sphère professionnelle et sphère personnelle sont étroitement imbriquées. En fait, l’ambition c’est de pouvoir formuler ses désirs personnels en oubliant la peur et les injonctions de l’entourage. Être ambitieuse c’est vouloir révéler ses forces. Quels sont les éléments d’une ambition saine ?

    La notion d’ambition est extrêmement personnelle

    Souvent être ambitieuse c’est oublier d’être raisonnable. La raison c’est la voix des autres qui nous dit d’être prudentes, mais ce sont aussi nos petites pensées qui nous disent que l’on ne va pas réussir. Réussir dans ses ambitions nécessite de sortir des schémas préétablis de la réussite et de s’écouter. Cela revient à ne pas confondre prestige et réussite. Si l’envie de prestige peut être une ambition réussie, toutes les réussites ne renvoient pas à la quête de prestige. Le prestige est ce néon extrêmement puissant qui traduit notre quête de reconnaissance sociale. Bref, la notion d’ambition est propre à chacune, à nos aspirations et à notre parcours de vie.

    Le contexte personnel peut faire taire l’ambition professionnelle, notamment pour une femme

    Pour cela il faut avoir le contexte adéquat. L’ambition peut être brisée par le contexte personnel tel que la violence psychologique, domestique ou au travail par exemple. L’ambition c’est comme une plante que l’on arrose et elle naît donc dans un contexte propice. Il faut un terrain fertile. Cela ne veut pas dire que le « manque d’ambition » est voué à durer toute une vie, seulement qu’il y a des moments dans la vie où l’on a d’autres priorités. Ceci parce que l’on est happé par les contraintes ou les évènements du quotidien. Par exemple il est rare qu’une maman qui vient d’accoucher pense à sa prochaine promotion professionnelle, à ce moment-là son ambition personnelle, celle qui prend le dessus, sera le bien-être de son nouveau-né. Le désir d’ambition traduit un désir de franchir un nouveau palier dans la vie professionnelle notamment.

    L’ambition des femmes est encore tabou, on échange peu dessus

    Une étude menée par Professionnal Women’s Network en 2018 établit que les femmes déclarent avoir l’ambition, et ceci, autant que les hommes : 88% des femmes (91% des hommes). Cependant, les femmes légitiment davantage l’ambition pour les hommes que pour elles-mêmes. En effet 64% des femmes pensent que c’est un moteur très important pour la carrière des hommes, alors qu’elles sont seulement 38% à déclarer l’ambition moteur très important pour la carrière des femmes. C’est presque deux fois moins ! C’est à se demander si l’ambition des femmes n’est pas un tabou social, et/ou personnel.

    Il faut oser en parler !

    Cependant, elles déclarent ainsi unanimement à 73% que les femmes ne sont pas assez ambitieuses, mais peuvent établir ce qui leur manque pour développer leur ambition :

    • Confiance en soi (56%)
    • Assertivité (oser 50%, savoir m’imposer 35%),
    • Réseau (42%) et
    • Mentor (34%)

    Pour résumer l’ambition, c’est la confiance en soi et elle nécessite d’aller vers l’autre, de se construire les relations qui nous ressemblent.

    En somme, l’ambition professionnelle est un moteur puissant qui pousse les femmes à atteindre leurs objectifs et à trouver leur épanouissement. Mais la réussite est subjective, et propre à chacune. Il est donc essentiel de se fixer des objectifs qui correspondent à nos aspirations profondes, et de ne pas se laisser influencer par les attentes de notre entourage ou de la société. En travaillant sur nos peurs et en formulant nos désirs personnels, nous pouvons trouver l’équilibre entre vie professionnelle et vie personnelle, et atteindre la réussite qui nous correspond vraiment. La clé de l’ambition, c’est donc de rester fidèle à soi-même. La dernière clé de l’ambition c’est de savoir la cueillir, au moment où elle se présente.

    Pistes de réflexion

    Je te propose dans ce billet d’explorer les pistes de réflexion quant à ton ambition, le temps du bilan est en effet nécessaire pour se poser les bonnes questions.

    • Y a-t-il des possibilités de progresser dans mon environnement actuel ? Ces possibilités de progression m’animent-elles ?
    • Mon projet est-il raisonnablement compatible avec mon organisation personnelle et celle de ma famille ?
    • Suis-je prête à revoir l’équilibre de mon organisation personnelle pour donner vie à mon projet ?
    • Que me manque-t-il et où trouver les ressources pour réaliser mon projet ?
    • De combien de temps je dispose pour réaliser cet objectif ?
    • Quels sont mes objectifs à long terme ?

    Ces questions permettent d’opérer le changement dans la douceur

    Ces questions abordent :

    • La technique des petits pas : un petit changement peu avoir de grands effets. En effet, il peut parfois être dangereux de tout bouleverser, sans avoir pensé aux conséquences pour soi, comme pour les siens. Un changement peut se faire dans la douceur.
    • On peut aborder la question du changement de plus grande ampleur mais avant cela, il faut travailler sur ses valeurs…Qu’est-ce qui me donne le cap ?
    • Le changement ne se fait pas sans un inventaire de ses ressources et celle qui nous sont nécessaires. Ces éléments seront utiles à un « plan d’action ».
    • Enfin, la temporalité est nécessaire lorsque l’on se fixe un objectif : en combien de temps puis-je réaliser mon ambition ? Combien d’heure je m’accorde par semaine à la réalisation de cet objectif ?

    Il est important de définir des étapes claires pour atteindre ton objectif et réaliser ton ambition. Cela te permettra de voir ta progression et de rester motivée tout au long du processus.

    En résumé, pour atteindre ses objectifs, il est important de bien se connaître, de prendre en compte ses contraintes afin de respecter son rythme. Il est donc important de faire un bilan de ses forces et faiblesses, de ses ressources et contraintes pour pouvoir élaborer un plan d’action réaliste et adapté à sa situation. Ensuite, tout l’enjeu est de se fixer des objectifs clairs et réalisables à court, moyen et long terme. Il est important de définir des étapes intermédiaires pour ne pas se décourager et pouvoir mesurer ses progrès. Il est également important de se fixer des délais pour éviter de procrastiner et se donner une motivation supplémentaire.

  • Briser le tabou de la rivalité féminine : pourquoi la sororité est une notion importante

    « Le patriarcat créé une insécurité permanente chez les femmes, qui se sentent alors menacées par celles qui semblent avoir plus confiance en elles »

    Racha BELMEHDI pour CAUSETTE

    J’ai posé cette question que les réseaux sociaux : « la rivalité féminine mythe ou réalité », les réponses ont été unanimes, pour les personnes interrogées c’était une réalité. La question est ignorée des sciences sociales et des recherches féministes, pourtant, elle est loin de dépasser les petits « cancans » de village/quartier, car elle nous interroge sur le monde que nous voulons demain. Comment commencer pour plus d’égalité entre les genres, à notre échelle?


    « Miroir, oh miroir, dis-moi qui est la plus belle ». À moins que tu aies grandi.e dans une grotte, cette phrase te dit sûrement quelque chose. Mais « plus belle » pour le regard de qui ? Aussi la réponse à la question fait apparaître une belle jeune femme encore fraîche et naïve…plus belle de quoi, par rapport à quel étalon ? Pourtant la jalousie explose devant le fait de ne pas être l’élue au regard du prince…Nous avons grandies avec ces images.

    Il y a un tabou autour de la rivalité féminine. Pourtant, combien de fois as-tu entendu « je ne m’entends pas avec les autres femmes » ? Sous-entendu, je me désolidarise. La femme représentée comme douce et patiente, comme perfide est curieuse, n’a cependant pas été socialisée comme un homme. Les référents culturels des femmes les inscrivent dans un cadre qu’elles tentent de dépasser aujourd’hui. Cependant, dans un monde professionnel où les places sont rares par exemple, la compétition fait rage. Quels sont les ancrages culturels de cette rivalité ? En quoi plus de sororité sera salvateur pour l’avenir commun des femmes ?

    Une invisibilisation des femmes dès l’antiquité au moins

    Dire que l’on ouvre la boîte de Pandore, c’est dire que les problèmes vont s’accumuler. Selon la mythologie grecque, Pandore est la première femme mortelle de l’humanité. C’est Zeus qui l’a envoyée sur Terre pour se venger des hommes. Absolument parfaite, elle était aussi extrêmement belle, et possédait une formidable voix. Cependant, elle était aussi jalouse, perfide et curieuse…un jour elle ouvrit la boîte de Pandore que Zeus lui avait interdit d’ouvrir, et elle rependit la guerre, la souffrance, la violence et la mort sur Terre.

    La culture populaire diffuse l’image d’une femme pècheresse, ça marque des esprits…et des destins

    On pourrait aussi dire qu’il y a Eve et le péché originel, bref, depuis au moins l’antiquité l’image des femmes est construite autour des péchés de la curiosité, de la jalousie et de la perfidie. La culture populaire en est imprégnée. Ça marque, ça construit. Ainsi, dans un monde où les places professionnelles sont déjà rares pour les femmes, celles-ci attendent d’avoir 80 % des compétences requises avant de se porter candidates à un poste, là où les hommes se contentent de 50 % des compétences demandées. Le plafond de verre[1] est ainsi autant une réalité sociologique que psychologique. Ce dernier joue sur le manque de confiance.

    La rivalité c’est le manque de confiance des invisibles

    Or, quand on parle de rivalité, c’est bien cela qu’il s’agit, du manque de confiance, celui qui nous fait projeter nos propres failles sur les autres. Quand on parle de rivalité, il s’agit de tourner son intelligence émotionnelle en défaveur des autres (harcèlements, commérages, etc.). Ainsi, une étude commandée par Twitter en 2016 montre que la moitié des insultes sexistes viennent de la bouche des femmes. Bref, quand on est en situation de rivalité c’est que l’on ne connait pas sa valeur. C’est l’inverse d’une situation de saine compétition dans laquelle on connaît sa valeur, comme on reconnait celle de l’autre. C’est aussi souvent l’inverse du mode de socialisation des hommes qui ont grandi avec les figures de valeureux guerriers. Il n’y a pas de récits de grandes amitiés entre les femmes, ou très peu.

    La solidarité entre femmes contre un modèle patriarcal dominant

    Pourtant, dans un monde dominé par les figures masculines, le concept de sororité qui vient du mot « sœurs » mérite d’être étendu. La sororité ne consiste pas en une attitude béate d’admiration réciproque. Elle consiste à être solidaire des autres femmes, leur tendre la main afin qu’elles montent sur l’échelle. L’objectif est plus philosophique qu’individuel, faire un pied de nez à une société encore patriarcale. La sororité c’est poser sa pierre pour faire grandir sa consœur, ou concourir dans une situation de saine compétition. C’est reconnaître la valeur de l’autre.

    La sororité pour aller contre l’image d’un « éternel féminin »

    Ainsi, la sororité nécessite d’aller à l’encontre des millénaires d’éducation. En effet, le problème est que les femmes ont bien été invisibilisées de l’histoire ou placées au rang de subalternes. Ancrées dans un éternel féminin fait de douceur, de bienveillance, de fragilité et de maternité, la question sous-jacente qui se pose est celle de l’affirmation de soi, de la reconnaissance de soi et de sa valeur. Cependant, la sororité n’est pas un concept facile à appliquer dans la vie quotidienne, cela nécessite de surmonter les stéréotypes de genre profondément enracinés qui les ont divisées pendant si longtemps. Il y a encore des préjugés et des tabous qui entourent la rivalité féminine, mais la sororité peut être un moyen de les surmonter.

    La prise de conscience d’une rivalité féminine, souvent entourée de déni et d’un tabou, est importante pour la construction d’un avenir commun pour les femmes. En travaillant ensemble, les femmes peuvent lutter contre le sexisme et le patriarcat, qui continuent de maintenir les femmes dans des rôles subordonnés et de les priver de l’effectivité de leurs droits. En créant des réseaux de soutien, les femmes peuvent se sentir plus fortes et plus capables de relever les défis auxquels elles sont confrontées.

    Pour aller plus loin :

    • Elisabeth CADOCHE et Anne de MONTARLOT – « le syndrome de l’imposture »
    • Racha BELMEHDI – « Rivalité, nom féminin »

    [1] Concept qui explique le faible nombre de femmes aux postes de direction

  • Trouver sa « boussole du leadership » : être soi pour inspirer les autres

    Une personne que j’accompagnais m’a dit « je ne m’imagine pas autrement que maman ». Elle avait peur de ne pas avoir de passions et se demandait comment elle pourrait partager son enthousiasme avec ses équipes. Il s’agissait d’affirmer son leadership, c’est-à-dire de se retrouver en tant qu’individu, de communiquer et de trouver le message qu’elle souhaitait faire passer. Non, le leadership n’est pas un gros mot car il nous interroge sur ce point : comment communiquer et partager mes idées.

    J’ai connu des « situations SOS » en coaching. Celles de femmes exposées à la charge mentale du foyer, et qui nourrissent l’envie de projets vers l’extérieur. Je te propose un billet déculpabilisant et ludique. Le leadership c’est inspirer les autres, dans la vie personnelle comme professionnelle. La question souvent posée est faut-il nécessairement une passion pour cela? Alors je te demande en retour, et si t’exprimer suffisait? Quelques astuces de coaching dans ce post pour respirer.

    Porter ses idées c’est sortir la tête de l’eau

    On se pose ces questions quand on sent que les choses nous échappent. En effet, il y a des moments dans la vie où l’on a du mal à définir ses priorités, on se sent comme plongée dans les obligations du quotidien sans pouvoir sortir la tête de l’eau, bref, on est que le fantôme de soi-même. Cela arrive surtout en en moment de charge mentale. Une fois qu’un sort la tête de l’eau comment penser et prioriser ses nouveaux projets? Comment faire adhérer à ses idées ? Identifier sa boussole du leadership c’est le début d’un travail sur soi pour pouvoir identifier les projets avec lesquels nous sommes raccords.

    Savoir qui l’on est, c’est savoir ce que l’on souhaite

    En effet, une des garanties de l’efficacité du leadership est l’authenticité, c’est-à-dire rester fidèle à sa personne, à ses valeurs, à ses expériences. Cela permet de partager ses valeurs et sa vision morale et éthique. Bref il faut que les paroles et les actes collent, et qu’ils inspirent. Tout cela demande d’être alignée entre la pensée et l’action. Par exemple si tu n’aimes pas beaucoup communiquer ou que tu sois réservée, il est fort probable que tu sois mal à l’aise dans ton rôle d’animatrice, et cela les autres le ressentiront. Tu ne dégageras pas l’énergie adéquate pour faire la promotion de l’évènement, l’animer, et tisser des liens avec des personnes. Or, le leadership c’est connecter les gens à une vision et des valeurs profondes.

    Aussi,en accompagnement, le travail sur le leadership est profond et prend du temps, car ce n’est pas toujours évident de se reconnecter avec qui l’on est, et ce que l’on souhaite oser accomplir. Cependant, je t’invite à trouver ta boussole de leadership.

    La qualité n°1 est l’introspection : « connais-toi toi-même »

    Prends un joli cahier et consignes-y bien les réponses à ces questions, prends plusieurs jours nécessaires

    • Quelles sont tes valeurs cardinales, celles qui guident tes actions au quotidien ?
    • Y a-t-il une personne que tu admires ? Décris ses actions, les causes qu’elle défend, les traits de personnalités qu’elles dégagent, et pourquoi tu l’admires.
    • Repense aux situations où tu as été fière de toi, quel a été le contexte, avec qui étais-tu, qu’as-tu fais ou produis ? Qu’est-ce qui t’a poussé à donner le meilleur de toi-même ?
    • Qu’elles sont les qualités que te donne ton entourage, en quoi reconnaissent-ils avoir besoin de tes services ?
    • Il y a des choses que tu fais qui tu fais oublier les temps qui passe ?

    Maintenant, essaie d’identifier ce qui caractérise tous ces éléments. Le fil conducteur de tes réponses est-il :

    • Le courage
    • L’empathie
    • La soif de connaissances
    • La sagesse
    • Ton sens de l’esthétique
    • L’humanité
    • Etc.

    Le tout est de pouvoir identifier la valeur principale qui guide tes actions, celle qui te donne le nord.

    La qualité n°2 est l’extrospection : communiquer ça commence avec soi-même !

    Communique sur tes valeurs, sur ce qui te fait vibrer, sur tes aspirations. Pour cela rien de mieux que de rédiger un manifeste, qui est un écrit par lequel, tu prends l’engagement de respecter tes valeurs au quotidien.

    Qui suis-je?

    Le but du jeu est de te parler comme dans un livre ouvert. Pour te simplifier le travail, je te donne la trame. Complète les mots en gras par des phrases qui te parlent. Là aussi prends le temps de faire l’exercice au mieux, pour qu’il te parle.

    Je me présente à moi-mêmeJe prends des engagements envers moi-même
    Mon nom estJe suisTous les joursJe crois enJe travaille àJe suis intéresséeJe pense queLa clé estJe mets au défisN’oublie jamaisLibère toiApprendChoisisN’arrêtePrendsEngage-toiCrééOublieQuestionneAllonsChangeonsAyonsProfite … 
    Se connaître pour mieux prendre des engagements

    Comment j’aimerais me présenter aux autres : ce à quoi j’aspire

    A titre d’exemple, voici mon manifeste 😉

    « Mon nom est Annabelle

    Je suis une coach professionnelle certifiée et concernée par l’équité hommes-femmes

    Tous les jours je tâche de briser le plafond de verre, à ma manière, en aidant les projets à éclore

    Je crois en la bienveillance, la solidarité et la pugnacité

    Je travaille à faire de la mixité une réalité concrète

    Je suis intéressée par les trésors d’imagination que nous pouvons déployer

    Je pense que la vie est à propos des petits pas qui bout à bout nous font avancer grandement

    La clé est de prendre conscience de son grain, de son potentiel

    Je mets au défis de révéler la femmes puissante que tu es

    N’oublie jamais que tes rêves te donnent le nord

    Libère toi de la peur de mal faire

    Apprend à te concentrer sur le petit bout de toi que tu aimerais faire connaître au monde

    Choisis toujours de t’écouter

    N’arrête jamais de te questionner

    Prends soin de toi comme des autres

    Engage-toi à te libérer de tes peurs, chaque jours un peu plus,

    Créé la joie que tu auras pétrie à ta manière

    Oublie les blessures du passées mais pas leurs leçons

    Questionne le champ des possibles

    Allons loin des stéréotypes

    Changeons les perceptions

    Ayons l’esprit d’équipe

    Profite de chaque étape de ton processus d’éclosion »

    Bref, se connaître soi et ses aspirations suffit, pas besoin de passion pour inspirer les autre, sois ta propre boussole.

    J’espère que cet exercice t’aidera à y voir plus clair avec toi-même ! Profite bien de ce moment pour toi et n’hésite pas à compléter l’exercice par celui du bocal de confiance.

  • Le « leadership féminin » est réducteur pour les femmes

    Parler de leadership féminin est réducteur pour les femmes car répond aux stéréotypes de genres.

    • Les hommes sont forts, dominants et affirmés
    • Les femmes sont gentilles, amicales et portent attention aux autres

    Ça, c’est ce que l’on appelle des stéréotypes de genres. À titre d’exemple, la psychologue et enseignante Évelyne Daréoux note que les personnages masculins sont plus présents et plus visibles que les personnages féminins. Ainsi, ils sont plus nombreux que les personnages de sexe féminin, que ce soit dans les titres des ouvrages (78 % vs 25 %), dans les couvertures (78 % vs 48 %) ou dans les illustrations. Ils occupent aussi les rôles principaux, alors les personnages féminins occupent davantage les rôles secondaires : à titre d’exemple, 83 % des pères occupent le rôle du héros contre 17 % des mères[1].

    On note alors que les femmes et les hommes ne sont pas socialisés de la même façon. On attend d’eux des stéréotypes et des rôles de genres qui expliquent qu’ils ne se comportent pas de la même manière. Ceci a des répercussions sur la représentation qu’ils ont de leur leadership. En effet, selon la représentation commune, le leader est une personne charismatique, visionnaire, confiante et qui inspire les autres…rôle de genre attribué aux hommes.

    Depuis quelques années apparait cependant le terme de « leadership féminin ». S’il a l’avantage de pointer du doigt que, oui, l’ambition existe chez les femmes, ce terme, « leadership féminin », n’est-il pas réducteur pour les femmes elles-mêmes ?

    Le défi des femmes : briser le plafond de verre

    Marion Darrieutort[2], fondatrice et CEO de THE ARCANE, ainsi que co-présidente d’Entreprise et Progrès, estime que « si, dès l’enfance, on cesse de leur mettre dans la tête qu’elles n’y arriveront pas, un jour les femmes seront au moins aussi nombreuses que les hommes à diriger de grandes entreprises multinationales ! ». Cependant, les rôles de genre ont la vie dure et persistent depuis des siècles. Par exemple l’enseignement ménagé a été institué pour les filles en 1882 lors de l’institution de l’école de Jules Ferry. Ce n’est qu’en 1984 que l’épreuve facultative d’enseignement ménager disparaitra du baccalauréat. C’est au moins plus d’un siècle d’institutionnalisation et de transmission de la place des femmes dans le foyer (où elles sont en général plus investies que les hommes[3]). Cette image a bridé aussi son image professionnelle. Les femmes ont un nouveau défi devant elles, briser le plafond de verre professionnel. Le plafond deverre désigne l’accessibilité limitée :

    • aux plus hauts postes d’une organisation
    • à certaines catégories de personnes au sein des entreprises.

    …Car les progrès statistiques des femmes en situation de pouvoir sont à prendre avec précaution.

    La loi dite Copé Zimmermann de 2011 relative à la représentation équilibrée des femmes et des hommes au sein des conseils d’administration et de surveillance et à l’égalité professionnelle impose un quota de femmes dans les instances dirigeantes des sociétés cotées[4]. Cette loi a pu être un tremplin pour les « femmes de pouvoir » ou « futures dirigeantes ». C’est alors que l’on a découvert le terme « leadership féminin », comme si le leadership était genré. C’est dire que le pouvoir est normé et répond à des qualités bien définies selon les genres. Ainsi, le leadership féminin mettrait l’accent sur les qualités et les compétences traditionnellement associées aux femmes. Par exemple, l’empathie, la collaboration, l’inclusion et la communication. On peut lire dans certains articles ou certains ouvrages que les leadeuses féminines sont souvent reconnues pour leur capacité à encourager la participation et l’engagement de leur équipe, à favoriser une culture de travail saine et à promouvoir des résultats durables et à longs terme. Bref elles seraient source de productivité.

    Le « leadership féminin » c’est enfermé les femmes dans la marginalité

    L’approche d’un leadership féminin laisse pointer deux bémols :

    • C’est un concept né pour l’organisation du changement des grandes entreprises, car rappelons que les femmes ne sont que 14% des dirigeants des entreprises non cotées en bourses de + de 50 salariés. Les inégalités d’accès aux postes de direction sont encore bien présentes.
    • C’est un concept très réducteur, car le leadership ne devrait pas être associé à un genre en particulier. En effet, les compétences et les qualités nécessaires pour être un bon leader ne sont pas liées au genre. Elles sont plutôt liées à la personnalité et à l’expérience de chacun.

    Les leaders incarnent des qualités telles que l’empathie, la collaboration, l’inclusion et la communication, et cela, peu importe leur genre. Les femmes ont autant de potentiel que les hommes pour être des leadeuses efficaces et inspirants à part entière, pris dans leur singularité. Il est donc important de promouvoir une culture de travail qui encourage la diversité et l’inclusion. Ceci afin que chacun puisse exprimer son leadership de manière authentique, et efficace. En fin de compte, le leadership est une question de compétences et de qualités personnelles, et non de genre.

    En conclusion, le terme de « leadership féminin » peut sembler positif à première vue, mais il ne fait que renforcer les stéréotypes de genres. Il est important de promouvoir un leadership inclusif, basé sur les compétences et les qualités de chacun. Un premier pas serait de parlait de « leadership des femmes » car nous sommes plurielles.


    [1] Des stéréotypes de genre omniprésents dans l’éducation des enfants

    [2] Pour le dossier « Repenser l’égalité femmes – hommes comme un levier de performance pour les organisations » de The great place to work – 2020

    [3] INSEE, analyse, « Le partage des tâches domestiques et familiales ne progresse pas » – 2020

    [4] Cependant, dans les sociétés non cotées de plus de 50 salariées, les femmes sont très peu représentées puisqu’elles ne représentent que 14% des dirigeants.

  • Apprivoiser ses peurs : un exercice utile

    « J’y vais…j’y vais pas », « Que va-t-il m’arriver si je tente le coup ? », « Je ne suis pas sûre du résultat ». Ça y est, tu te vois en train de te poser mille questions face à ton nouveau challenge ? Rassure-toi, la peur n’a rien de mauvais, c’est un signal émotionnel qu’il faut savoir interpréter. Elle est en lien avec le sentiment de confiance en soi, celle qui te donne l’impression de prendre des décisions avec des risques calculés.

    La confiance en soi ce sont les expériences accumulées

    La confiance en soi n’est rien d’autre que l’expérience du vécu. Avoir confiance c’est pouvoir se dire « ça, je sais/saurais le faire, j’y vais ». Ainsi, je sais que je dispose des compétences, des ressources intérieures ou externes ainsi que des attitudes qui vont m’aider à oser franchir un cap ou passer à l’action. Dès lors, la confiance en soi, ce sont les preuves de notre capacité à faire les choses. C’est comme bien maîtriser la recette du tiramisu, et la proposer sans crainte de loupés à tes invités. Ou encore, dans un autre domaine, tu postules des postes dont tu sais maitriser les prérequis à l’embauche. Bref la confiance se pétrit dans l’intimité et l’expérience.

    La confiance en soi ce sont les expériences accumulées

    Le problème est que souvent on n’ose pas. On ne passe pas à l’action, car on ressent des émotions désagréables. Selon Daniel Goleman, psychologue américain et pionnier des études sur l’intelligence émotionnelle, ces dernières sont au nombre de six :

    • Colère : qui est le besoin de s’affirmer, de faire respecter ses valeurs, de poser ses limites
    • Tristesse : qui est reliée au deuil créé par le renouveau ou la nécessité d’acceptation
    • Joie : qui est un sentiment de plaisir, de bonheur intense, caractérisé par sa plénitude et sa durée limitée
    • Peur : qui est reliée au besoin de survie, de protection et/ou de sécurité
    • Surprise : qui est le fait d’être frappé par quelque chose d’inattendu
    • Dégoût : qui est un sentiment d’aversion, de répulsion, provoqué par quelqu’un, quelque chose

    Ainsi les émotions sont comme des messages qui nous relient à nos besoins.

    L’émotion de peur entame notre confiance en nous

    Peur de l’inconnu, peur de l’incertain, peur de l’échec…C’est souvent la peur qui est paralysante à l’heure d’entreprendre un nouveau projet. En effet ce qui rentre souvent dans l’équation est les risques que l’on prend, on peut par exemple se demander s’ils ne sont pas trop grands. On compare ainsi l’analyse de nos risques personnels avec ce que l’on a déjà su faire. La peur est donc liée à la confiance en soi, qui consiste aussi à reconnaître nos émotions afin de les apprivoiser.

    Pour t’aider les jours où tu dois prendre une décision importante, je te propose l’exercice du bocal de confiance, n’hésite pas à prendre plusieurs jours pour le faire, le plus important est le travail d’introspection.

    Il est important d’être dans un endroit calme pour réaliser cet exercice.

    J’identifie mes réussites

    • Au préalable, concentre-toi et repense au moment de ta vie où tu as pu éprouver de la fierté. Tu vas voir, plus tu vas écrire sur ta liste, plus tu t’entraineras à trouver ces motifs de fiertés dans les petits moments du quotidien…allez on va au moins jusqu’à 10 !
    • Maintenant, écrit ce qui t’a rendue fière dans ces moments. Décris-le et n’hésite pas à rentrer dans les détails. Le but est que pour chacune de tes réussites tu puisses écrire « je suis quelqu’un capable de… » (persévérer jusqu’à accomplir mes objectifs, faire preuve d’optimisme malgré des circonstances difficiles, qui sait résoudre les conflits, etc.)

    Ce que les autres disent de moi : mes talents

    Il va falloir faire appel à ses souvenirs, et même échanger avec ses proches pour cette partie de l’exercice. L’objectif est de te rendre compte de ce qui est évident pour toi, mais qui ne l’est pas.

    • Quelles étaient les qualités que tes proches te font ou ont pu te faire ?
    • Quels sont les sujets pour lesquels on te sollicite ?
    • Quelles sont les choses que vous faites très facilement d’après eux, où vous apprenez particulièrement vite ?

    Consigne soigneusement ces réponses.

    Je crée mon bocal

    • Prends un gros bocal, n’hésite pas à le décorer de dentelles par exemple.
    • Munis-toi de jolis papiers colorés (des post it feront très bien l’affaire). Note sur chacun tes réussites et tes talents.
    • Remplis le bocal de tes notes

    Plonge la main dans le bocal les moments de faiblesse/de grande décision pour te rappeler de quoi tu es capable et alléger tes doutes et tes peurs

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